« C’est tellement extraordinaire d’être en vie. Tous les jours, je remercie la personne qui m’a donné un foie. Donner la vie, c’est vraiment le plus beau cadeau qu’on puisse faire », témoigne Robert Pelletier.
Cet ancien enseignant du Collège Antoine-Girouard a patienté deux ans avant de pouvoir recevoir l’organe qui lui sauverait la vie.
L’état de santé de M. Pelletier a commencé à se détériorer en 2012, après qu’on lui ait diagnostiqué une jaunisse.
Avec seulement 50 % des chances que l’équipe médicale arrive à débloquer les artères bouchées de son foie, le verdict est tombé. « Le médecin m’a dit : les conduites de ton foie sont trop petites. Tu n’as pas le choix d’avoir une greffe », relate le Maskoutain.
Sa conjointe Brigitte et lui sont retournés à la maison, attendant un coup de téléphone qui ne viendrait pas.
À la fin de l’été 2014, la situation de Robert Pelletier s’était dégradée à un tel point qu’il croyait que « la fin était arrivée. Tout allait très mal. Mes reins ne fonctionnaient plus, mon corps n’arrivait plus à rien donner ».
Hospitalisé à Montréal, l’homme de 58 ans a reçu la nouvelle qui allait tout changer. Un foie était disponible pour une transplantation, mais juste avant l’opération, les chirurgiens ont dû annuler la procédure. « Ils ont découvert que ce foie-là était pire que le mien », se souvient M. Pelletier.
À peine quelques jours plus tard, un second organe est devenu disponible et le 3 octobre, Robert Pelletier a obtenu sa greffe. « Lorsqu’on me demande mon âge maintenant, je dis que j’ai six mois. Le 3 octobre est devenu ma naissance, car j’étais sur le point de mourir. Il ne me restait plus qu’une semaine à vivre. »
Son état de santé étant désormais stable, M. Pelletier ainsi que sa conjointe invitent les citoyens à signer leur carte de donneurs et à discuter de leur choix avec leurs proches.
D’après Transplant Québec, 42 % des refus de dons d’organes provenaient de la famille du défunt en 2014, et ce, même si le donneur avait donné son accord au préalable.
« ll faut dire à nos proches que notre volonté est que nos organes soient prélevés » affirme Brigitte.
Dans son cas, la greffe a non seulement préservé la vie de son mari, mais aussi la sienne et celle de ces deux enfants qui n’ont pas eu à vivre le décès de leur père.
En Montérégie, l’an dernier, 164 personnes étaient en attente d’un don d’organes et 82 ont été transplantées.