Une cinquantaine de membres du Syndicat des professionnelles en soins de santé Richelieu-Yamaska (SPSSRY-FIQ) ont manifesté leur mécontentement devant l’Hôtel-Dieu, sur la rue Dessaulles, lundi.
Pour l’occasion, la présidente de la FIQ, Régine Laurent, s’était jointe à eux. « Les infirmières et les infirmières auxiliaires sont trop peu nombreuses pour suffire à la tâche et assurer des soins à échelle humaine. Ce manque de ressources met en danger la santé et la sécurité de ces travailleuses », a-t-elle affirmé en point de presse.
Au cours des six derniers mois, les infirmières de l’unité des Érables, qui regroupe 50 patients en soins de longue durée et en soins palliatifs, ont effectué plus de 325 heures supplémentaires, tandis que les infirmières auxiliaires en ont effectué plus de 135. Pour la même période, l’utilisation d’infirmières d’agences privées a dépassé les 2 000 heures.
« Il y a plusieurs absences maladies au sein des professionnelles en soins dues à la surcharge de travail. La démotivation a atteint nos membres », a martelé la présidente par intérim du SPSSRY, Lucie Ménard.
Les syndiquées accusent la direction du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) Montérégie-Est de tarder à mettre en application les 67 recommandations contenues dans un rapport d’analyse indépendant déposé l’an dernier. Le document préconise entre autres l’ajout d’une ressource de soir, le quart de travail le plus problématique, d’après Mme Ménard.
Elle a toutefois reconnu qu’aucune démarche spécifique n’avait été faite devant le conseil d’administration de l’établissement de santé depuis quatre ans pour dénoncer la pénurie de main-d’oeuvre et ses risques associés sur l’unité des Érables de l’Hôtel-Dieu.
Le CISSS Montérégie-Est a réfuté les allégations du Syndicat, rappelant que « ce rapport est loin d’avoir été mis de côté. Au contraire, 68 % des recommandations émises sont terminées et les 32 % restants sont en cours et en voie d’être complétées ».