« On peut essayer de se débrouiller. On a accumulé un surplus de 300 000 $ depuis quelques années pour l’ensemble du Québec. Ce qui nous inquiète, c’est l’année prochaine », signale Jean-Yves Langlois, coordonnateur à la SSJBRY. Les organisateurs de la Fête nationale ont reçu cette année une enveloppe pour l’ensemble du Québec amputée de 20 %, c’est-à-dire environ 800 000 $ sur un budget annuel de 4 millions de dollars.
« À Saint-Hyacinthe, ça ne roule pas sur l’argent. Les subventions sont ridicules. On a reçu entre 3000 et 4000 $ cette année, c’est plus difficile d’aller chercher de nouveaux commanditaires », ajoute M. Langlois concernant les festivités qui ont lieu au centre-ville le 23 et le 24 juin.
Les signataires de la lettre ouverte, dont 18 personnalités sont originaires de la région, craignent d’assister cette année à la dernière Fête nationale de grande envergure. « Les substantielles coupes budgétaires subies en 2015 risquent de la reléguer au rang d’événement de seconde importance, égaré parmi d’autres dans la saison des festivals », déplorent-ils.
Luc Perron, président de la SSJBRY, abonde dans le même sens. « Notre langue, notre histoire, notre fierté sont mises à l’avant-scène pendant cette fête. Toucher à la Fête nationale, c’est toucher directement à notre identité, à notre capacité d’intégration des nouveaux Québécois, à notre image de nous-mêmes », dénonce-t-il dans un communiqué de presse.
Le spectacle de la Fête nationale avec Andie Duquette et Charlène Blanchette a eu lieu le 23 juin à Saint-Hyacinthe au stationnement INTACT du Centre des arts Juliette-Lassonde.