Marc Beaudoin ne peut comprendre que la Ville veuille laisser sans égout le court segment du boulevard Laframboise qui est compris entre les adresses 8140 et 8190, à l’approche du chemin Petit-Rang, lequel se trouve dans le même axe que Laframboise.
« Pour nous, c’est le néant. La Ville ne cherche pas de solution, elle ne tente pas de nous accommoder, et ça me coupe les jambes. Ça fait longtemps qu’ils savent qu’on veut les égouts », fulmine Marc Beaudoin, qui habite au 8165 Laframboise.
Il affirme que, tout comme lui, au moins trois de ses voisins sur ce tronçon réclament la desserte en égout.
Pour lui, le prolongement de la conduite devant sa porte, c’est l’avenir. En étant desservi par l’aqueduc et l’égout, il pourrait subdiviser sa propriété en trois lots dans une zone mixte résidentielle et commerciale, ce qui lui ouvre diverses possibilités. Il souligne que cela va dans le sens des objectifs de l’administration municipale, laquelle souhaite la densification du périmètre urbain. « Je me fous de ce que ça va me coûter, je le veux, le tuyau d’égout. La Ville nous prête à un taux d’intérêt que personne ne peut obtenir. Ça va se payer tout seul après », fait-il valoir.
Mais le prolongement du réseau d’égout le long du boulevard Laframboise à partir de la rue Sansoucy va quand même s’arrêter à la hauteur du numéro 8130, parce que plus loin, la Ville estime qu’il y a trop d’opposants au projet. Il s’agit de la phase I du prolongement de l’égout à Saint-Thomas-d’Aquin; sa réalisation vient tout juste d’être entreprise par la firme Bertrand Mathieu, à qui la Ville a octroyé un contrat de 1 358 400 $ en juin.
Initialement, cette phase I, avec écoulement des eaux usées vers Saint-Hyacinthe, devait englober tout le dernier segment du boulevard Laframboise, de la rue Sansoucy jusqu’au rang des Petits-Étangs et la propriété du 8275, Laframboise. Mais après avoir sondé, au printemps 2014, tous les propriétaires concernés par projet de desserte, la Ville s’est ravisée.
Selon ce sondage, 17 des 24 propriétaires sur le tronçon allant des numéros 8140 à 8275 Laframboise refusaient la desserte, d’où la décision des élus de les retirer de la phase I. « Mais le conseil aurait pu garder le cap et décider de desservir tout le monde », reconnaît le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau.
Les propriétaires en question n’avaient donc pas été invités à prendre part au référendum du 15 juin 2014 sur les travaux projetés, scrutin dont la tenue avait été demandée par des résidents. Comme les citoyens désirant la desserte l’avaient emporté à 80 % (86 pour, 22 contre), on peut présumer que le référendum se serait aussi soldé par un résultat positif même si les résidents du dernier tronçon y avaient pris part. C’est donc pour des raisons strictement politiques qu’ils demeureront sans service d’égout, alors que plus loin, sur les chemins Petit-Rang et des Petits-Étangs, le branchement à l’égout aura lieu en 2016. Cette phase II consistera à relier les propriétés au réseau d’égout de la municipalité de La Présentation, vers où les eaux usées captées pourront s’écouler par gravité.Le conseiller du district Saint-Thomas-d’Aquin, Jacques Denis, a indiqué que, personnellement, il souhaitait satisfaire le plus de gens possible. « Mais le conseil a dû tirer une ligne quelque part, il fallait aussi tenir compte des gens autour de chez
Le conseiller du district Saint-Thomas-d’Aquin, Jacques Denis, a indiqué que, personnellement, il souhaitait satisfaire le plus de gens possible. « Mais le conseil a dû tirer une ligne quelque part, il fallait aussi tenir compte des gens autour de chez M. Beaudoin. Tout ce que je peux lui conseiller, c’est de continuer à essayer de convaincre ses voisins », a commenté M. Denis.Selon Louis Bilodeau, sur la portion droite du boulevard Laframboise menant au Petit-Rang (8140 à 8190), il y aurait encore six proprios opposés à l’égout, contre cinq en faveur. Mais pour Marc Beaudoin, il n’y a qu’à voir et sentir les eaux qui coulent dans les fossés pour comprendre qu’au plan environnemental, la desserte en égout est nécessaire. « Des installations non conformes, il y en a beaucoup, et le trop-plein s’en va dans le fossé. Pourquoi cet acharnement à vouloir nous exclure? », questionne-t-il.
Selon Louis Bilodeau, sur la portion droite du boulevard Laframboise menant au Petit-Rang (8140 à 8190), il y aurait encore six proprios opposés à l’égout, contre cinq en faveur. Mais pour Marc Beaudoin, il n’y a qu’à voir et sentir les eaux qui coulent dans les fossés pour comprendre qu’au plan environnemental, la desserte en égout est nécessaire. « Des installations non conformes, il y en a beaucoup, et le trop-plein s’en va dans le fossé. Pourquoi cet acharnement à vouloir nous exclure? », questionne-t-il.