Après avoir bien examiné la question, l’administration municipale a décidé de se montrer tolérante envers Rogers, a fait savoir le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau.
« Mais il s’agit de travaux exécutés sans permis, et nous avons donné un constat d’infraction. En pareil cas, la pénalité peut varier de 500 $ à 2000 $, et nous avons finalement opté pour une amende de 1000 $. Quant à la tour, elle n’est pas très apparente; elle est blanche et très effilée. L’avantage, à l’endroit où elle a été installée, c’est qu’elle est cachée à sa base par un bosquet », a indiqué M. Bilodeau.
Dans son édition de la semaine dernière, LE COURRIER rapportait que Rogers n’avait pas attendu le feu vert de la Ville pour installer une antenne temporaire – deux ans – sur le site de l’Hôtel des Seigneurs, en prévision du démantèlement du système d’antennes de radiocommunication qui domine l’édifice de 14 étages, dont la démolition progresse. L’ancien propriétaire, SilverBirch, a cédé l’immeuble aux Centres d’achats Beauward, le partenaire de la Ville de Saint-Hyacinthe dans le projet du nouveau centre des congrès. M. Bilodeau a reconnu que la Ville n’était pas très chaude à l’idée de se chamailler avec son partenaire pour une question d’antenne. « C’était embêtant. Ils se sont excusés », a-t-il reconnu.
Il n’en reste pas moins que les élus municipaux ignoraient totalement que Rogers avait déjà installé son antenne lorsqu’ils ont refusé, à la plénière du 31 août, le dernier site proposé pour la structure, celui où elle se dresse maintenant. Le conseiller Alain Leclerc considérait qu’il s’agissait d’un manque total de respect envers la Ville. Le conseil municipal était disposé à approuver un site qui se trouve à l’extrémité est de la propriété de Beauward, près des concessionnaires automobiles.
La gestion des systèmes d’antennes de radiocommunication est une question qui relève d’Industrie Canada, mais la consultation du public et de la municipalité fait partie du processus. En cas de litige entre l’entreprise qui projette une installation et la municipalité, c’est le Ministère qui est appelé à trancher le litige.