Au cours des quatre dernières années, les revenus amassés par la Fondation du Cégep de Saint-Hyacinthe ont oscillé entre 115 000 et 228 000 $, tandis que les dépenses ont grimpé jusqu’à 310 933 $ en 2011-2012.
D’après les déclarations disponibles sur le site de l’ARC, plus de la moitié des sommes étaient déboursées dans les frais de gestion et d’administration alors que les programmes de bienfaisance accaparaient environ un tiers des dépenses.
D’après Daniel Cauchon, chargé de cours au certificat en gestion philanthropique de l’Université de Montréal, « quand on dépense plus de 30 à 35 % en frais de gestion et d’administration, c’est problématique ».
La Fondation du Cégep de Saint-Hyacinthe a toutefois revu ses pratiques et a réussi à ramener ses coûts de gestion et d’administration à 16 % pour l’exercice financier 2013-2014 et ses dépenses liées à la bienfaisance à 64 %.
Cette baisse s’explique notamment par l’abolition du poste de directeur général en janvier 2013, lequel était occupé par Jean-Marie Pelletier depuis 2011, et par le départ à la retraite de l’agente administrative en juin 2014.
« Il n’y a plus aucun employé salarié à la Fondation. Afin de maximiser les dons aux étudiants, nous nous impliquons bénévolement », a indiqué la présidente la Fondation du Cégep de Saint-Hyacinthe, l’avocate Élyse Macdonald.
La manoeuvre semble avoir porté ses fruits puisque les montants totaux des bourses et dons remis aux élèves sont passés de 63 770 $ en 2013-14 à un peu plus de 98 000 $ en 2014-15.
Daniel Cauchon estime cependant qu’en tant qu’organisme fondé il y a plus de 25 ans, la Fondation devrait être en mesure de récolter deux fois plus de fonds annuellement.
La Fondation du Cégep de Saint-Hyacinthe poursuit également une campagne de financement majeur sur un horizon de cinq ans. D’ici 2016, elle aimerait avoir amassé 2,3 M$. En date du 24 février 2015, la somme recueillie se chiffrait à 591 609 $.