Mme Ouellet combat tout particulièrement le projet de port pétrolier de Chaleur Terminal à Belledune, au Nouveau-Brunswick, en raison des grands dangers auxquels les Québécois, affirme-t-elle, seraient exposés s’il se réalisait.
« Ce sont 240 wagons-citernes transportant du pétrole des sables bitumineux de l’Ouest qui traverseront chaque jour nos villes et nos villages, et tout ça pour l’exportation. Il ne se fait aucune consommation de ce pétrole au Québec, et c’est nous qui prenons tous les risques. C’est insensé! », a lancé Martine Ouellet, en conférence de presse.
La députée de Vachon à l’Assemblée nationale du Québec a entrepris au cours de l’été une tournée des régions sur la question du transport du pétrole par train, tournée qu’elle poursuit durant la campagne électorale fédérale tout en manifestant son appui à des candidats du Bloc.
Martine Ouellet et Michel Filion ont tenu leur point de presse sur la promenade Gérard-Côté, à une longueur de wagon-citerne du pont ferroviaire du CN qui enjambe la rivière Yamaska, au centre-ville.
M. Filion a signalé que le transport du pétrole par train connaissait une très forte croissance au pays. « Nous savons que ces bombes sur rail se sont multipliées. Les convois pétroliers sont passés de 500 wagons par année en 2009 à 140 000 en 2013. Le terminal pétrolier de Belledune ne ferait qu’empirer cette situation. Ce serait trois fois plus de wagons qui traverseraient les municipalités de Saint-Hyacinthe/Bagot. Mulcair, Trudeau et Harper sont unanimes, ils appuient ce projet. Pas le Bloc québécois », a-t-il déclaré.
Il a mentionné que le Bloc exigeait, entre autres, que les vieux wagons-citernes DOT 111, comme ceux mis en cause dans la tragédie de Lac-Mégantic, soient frappés d’interdiction dans les six mois. « Pas un retrait en 2025, comme le veut le NPD, mais dans les six mois. C’est un dossier qu’on a déjà mis de l’avant, et c’est une raison de plus de voter pour le Bloc, le seul parti qui défend les intérêts du Québec à Ottawa », a ajouté M. Filion.
Martine Ouellet souligne que les wagons DOT 111 renforcés ne sont pas un gage de sécurité, comme l’a démontré le déraillement d’un convoi pétrolier survenu ce printemps près de Gogama, en Ontario. « Ces wagons ont explosé, et c’était sur les rails du CN. Alors, quand se produira le prochain accident, à quel endroit, et quelle en sera l’ampleur? Imaginez les dégâts que ça pourrait faire ici, à Saint-Hyacinthe », a-t-elle renchéri.
Comme Michel Fillion, Martine Ouellet estime que le dossier des convois de brut prouve que le Bloc québécois a toujours un rôle à jouer à la Chambre des communes, en attendant l’accession du Québec à l’indépendance. « Les Québécois envoient plus de 40 milliards $ par année à Ottawa. C’est notre argent et il faut continuer de défendre le Québec à Ottawa », a conclu le candidat Filion.
Dans le dossier du transport du pétrole brut, le Bloc québécois s’est aussi positionné contre le projet d’oléoduc d’Énergie Est.