Les trois femmes quittaient Montréal le 11 juillet et commençaient leur ascension le 14. Le sommet a été atteint 7 jours plus tard. « L’adaptation au manque d’oxygène est ce qui a été le plus difficile. On devait constamment se concentrer sur notre respiration. C’était un défi beaucoup plus psychologique qu’on aurait tendance à penser. On a dû se motiver toutes les trois, mais également les quatre autres personnes qui participaient aussi à cette aventure », souligne Sylvie Bélair.
Avant de partir, elles espéraient amasser 15 000 $ pour l’organisme maskoutain. Cependant, le but ne sera pas atteint. « La campagne de financement a été plus difficile qu’on l’aurait cru. Par contre, un des autres buts, derrière toute cette démarche, était de faire connaître davantage l’organisme. Je crois que ce but a été atteint et nous en sommes très fières », explique Nancy Lachance.
Les fonds amassés serviront à aider les femmes et les enfants de La Clé sur la Porte de Saint-Hyacinthe. « Il y a toujours des changements à apporter dans un organisme comme celui-ci. On voudrait pouvoir aider davantage les femmes dans leurs démarches lorsqu’elles sont prêtes à quitter l’organisme. Par exemple, leur donner des bons d’épicerie, les aider à se trouver un appartement, aider à couvrir les frais liés à la cour et aux avocats », précise Vicky Lachance.
Le décompte n’est pas encore tout à fait terminé. Les trois femmes ne savent donc pas encore combien elles ont réussi à amasser. Une chose est sûre, ce défi ayant pour slogan « Parce que nous croyons que chaque femme a droit à son coin de ciel bleu » leur en a fait voir de toutes les couleurs. Toutes trois en ressortent changées. « Nous avons réalisé, entre autres, que nous sommes tellement plus fortes qu’on le croyait! C’est un message que l’on souhaite envoyer aux femmes de la maison d’hébergement. On sous-estime trop souvent notre capacité à changer les choses », affirme Mme Bélair.
C’est donc avec ce message d’espoir que les trois femmes présenteront leur périple lors d’une conférence de presse cet hiver. Pour conclure, toutes les trois s’entendent pour dire qu’elles referaient sans aucun doute l’expérience. « Nous sommes ressorties complètement changées de cette aventure. On recommencerait n’importe quand, mais avec une autre montagne bien sûr! », disent-elles en riant.
Un 5 à 7 aura lieu le 23 novembre au Zaricot pour présenter le bilan du projet. Une projection de quelques images de l’ascension sera présentée à 18 h.