La hausse est certes appréciable, et surpasse même celle observée à Granby, où un nouveau rôle vient aussi d’être déposé (+ 8 %, comme il y a trois ans). À Saint-Hyacinthe, l’augmentation s’avère toutefois moins importante que celle du 1er janvier 2013 (+14,3 %) et que lors de l’entrée en vigueur des deux rôles d’évaluation précédents (+21 % en 2010 et +27 % en 2007). La valeur totale des biens fonciers imposables augmentera d’un peu plus de 500 millions $ au début de 2016, passant de 5,18 milliards $ à 5,70 milliards $.
Le parc immobilier résidentiel représente maintenant 4,23 milliards $, soit 74,3 % de toutes les valeurs inscrites au rôle d’évaluation. Comme cette proportion était de 80,6 % au dépôt du dernier rôle, c’est donc que d’autres types de propriétés ont gagné davantage en valeur depuis, et c’est le cas des immeubles agricoles, dont l’évaluation grimpe de façon spectaculaire (voir autre texte).
De même, on note à nouveau une forte croissance de la valeur des terrains vagues, laquelle vient de faire un saut de 29,2 %, après avoir gagné 26 % il y a trois ans.
Dans le secteur résidentiel, la valeur moyenne des maisons unifamiliales, qui se situait à 227 569 $ en janvier 2013, atteint maintenant 243 093 $, soit un gain de 15 524 $ ou de 6,8 %. Cela correspond à peu près à la valeur ajoutée à l’ensemble des propriétés de cinq logements et moins par rapport à 2015 (6,5 %). Le contraste est frappant avec la catégorie des six logements et plus, des immeubles dont la valeur va croître en moyenne de 16 % en début d’année.
Du côté commercial, la valeur de l’ensemble des immeubles grimpe de 801,7 millions $ (2015) à 856,4 millions $, soit une augmentation de 6,82 % (+ 8,1 % en 2013). C’est dans le secteur industriel que les valeurs ont le moins bougé, passant de 207,3 millions $ (2015) à 214,6 millions $, un gain de 3,6 % (+8,4 % en 2013).
Il existe des cas particuliers dans des dossiers d’évaluation importants, comme celui de l’ancien Hôtel des Seigneurs et de son centre des congrès, du 1100-1200, rue Johnson Ouest. En 2012, avant que survienne le conflit de travail qui a mené à la fermeture de l’hôtel, l’ensemble était évalué à 13,5 millions $, évaluation qui a diminué à 12,95 millions $ le 1er janvier 2013, soit 4,5 millions $ pour le terrain et 8,45 millions $ pour le bâtiment.
En juillet 2014, ce qui restait de la valeur estimée du bâtiment, soit 5 073 400 $, a été rayée du dossier d’évaluation, de sorte qu’il n’y subsiste que le terrain, auquel on attribue maintenant une valeur de 7 652 000 $. L’évaluation municipale de ce terrain augmentera donc de 70 % le 1er janvier.
L’immeuble Hôtel des Seigneurs appartient maintenant à la firme les Centres d’achats Beauward, aussi propriétaire des Galeries Saint-Hyacinthe. On se souviendra que Beauward avait contesté la valeur qui avait été attribuée aux Galeries dans le rôle 2013-2014-2105, et que l’entreprise avait obtenu gain de cause. L’évaluation de l’ensemble avait ainsi chuté de 58 275 000 $ à 56 068 000 $. Avec l’arrivée du nouveau rôle triennal, elle remontera à 57 848 000 $, en hausse de 3,1 % par rapport au dernier ajustement.