Dans sa lettre de démission datée du 7 octobre, elle mentionne seulement qu’elle se voyait « dans l’obligation » de démissionner de son poste de conseillère.
« Je n’ai vraiment rien à rajouter. Les personnes concernées ont su pourquoi », a-t-elle indiqué au COURRIER. Toutefois, elle a précisé que sa décision de partir était uniquement liée aux affaires de la municipalité.
Mme Forest, de toute évidence, n’a pas toujours été sur la même longueur d’onde que le maire Yves Petit et d’autres membres du conseil, comme en témoigne, entre autres, le résultat d’un vote pris à la séance du 1er septembre. Tout comme sa collègue Hélène Dufault, elle a voté contre un appel d’offres sur invitation auprès des bureaux d’architectes en prévision du déménagement du bureau municipal dans l’ancien presbytère agrandi, un immeuble qui est aujourd’hui la propriété de la municipalité. Le bureau municipal actuel se trouve dans un petit local adjacent à la caserne des pompiers, au 379, 7e Avenue.
Mais l’ex-conseillère Forest affirme que le dossier du bureau municipal n’est pas celui qui l’a incitée à déserter le conseil. Quoi qu’il en soit, son départ va provoquer la tenue d’une élection partielle, parce qu’il survient à plus d’un an des élections municipales de novembre 2017.
Si plus d’un candidat convoite le siège no 1 qui était le sien, le scrutin aura lieu le 14 février 2016. La directrice générale de Sainte-Hélène, Véronique Piché, a indiqué que l’avis d’élection allait paraître à la fin de décembre.
De son côté, le maire de Sainte-Hélène, Yves Petit, a laissé entendre qu’il n’était pas du tout en guerre avec la conseillère démissionnaire. « Moi, j’aurais aimé ça qu’elle reste et je l’ai appelée deux fois, mais à chaque fois, elle m’a juste dit qu’elle ne voulait plus rester au conseil. Nous n’étions pas toujours d’accord, mais au conseil, c’est normal, ce sont des choses qui arrivent. C’était une bonne conseillère qui savait faire valoir ses idées, je n’ai rien à redire là-dessus », a commenté M. Petit.
En ce qui concerne le presbytère, il affirme que l’objectif du conseil a toujours été d’y reloger le bureau municipal, à partir du moment où Sainte-Hélène en a fait l’acquisition, il y a quelques années. L’étage est loué au centre de la petite enfance (CPE) et le bail qui a pris fin le 31 juillet 2015 a été renouvelé pour trois ans à raison de 15 000 $ par année.
Le 28 avril, en séance extraordinaire, les conseillères Forest et Dufault avaient voté contre ce renouvellement, parce qu’elles souhaitaient que la municipalité occupe les trois niveaux du presbytère, au 670, Principale, au terme de travaux d’aménagement évalués à environ 150 000 $ par les architectes du bureau Boulianne Charpentier.
Mais le reste du conseil a rejeté cette proposition, préférant un agrandissement du presbytère à un coût approximatif de 600 000 $, avec maintien des espaces locatifs, ou la construction, à un coût semblable, d’un nouveau bâtiment sur le terrain adjacent au presbytère. En octobre, le conseil a été saisi d’une pétition de citoyens opposés à un agrandissement, le scénario retenu.