Philippe Vézina-Tardif et Félix Ledoux, deux étudiants de 5e secondaire, étaient les fiers représentants maskoutains de cette compétition provinciale tenue le 4 mai, au Pensionnat Saint-Nom-de-Marie et réunissant une douzaine de participants.
Philippe a bien su tirer son épingle du jeu en raflant ces deux honneurs. Son prix coup de coeur lui permettra d’ailleurs de présenter son texte lors du diner-gala du Cercle Entreprendre du Québec.
« Je me suis un peu démarqué des autres participants, car je bougeais sur scène, j’enlevais mon micro et ça gardait le public en alerte. J’ai joué avec leurs émotions », explique Philippe, qui a dévoilé une vision de la réussite basée sur la force du pouvoir de l’amour.
Très satisfait de sa performance même s’il n’a pas mis la main sur un prix, Félix reconnait qu’il n’était pas « bien groundé. Je ne me sentais pas nerveux, mais mon débit a été plus rapide qu’à la finale régionale ».
Pour sa part, la réussite représentait l’importance de réfléchir par soi-même et d’ouvrir son esprit critique.
Les jeunes hommes ont livré leur plaidoyer devant environ 70 spectateurs, dont plus de la moitié était venue les encourager.
L’effet ÉSSJ
L’entraîneure et enseignante à l’ÉSSJ, Michèle Lemelin, a été agréablement surprise cette année des textes choisis par le jury. Pas parce qu’elle craignait les performances de ses protégés, mais plutôt la sélection assez conservatrice des juges lorsque la vision de la réussite des élèves s’éloigne d’une conception traditionnelle.
« Je suis habituée d’être déçue, alors je suis partie avec l’idée qu’on ne gagnerait rien. Mais, je me suis rendue compte qu’il y a de l’espoir pour ceux qui osent. J’ai l’impression que ce que nous avons semé au cours des dernières années commence à porter ses fruits. »
Mme Lemelin a également remarqué que le calibre de la compétition était plus relevé cette année. « Nous commencions à voir la vraie couleur des jeunes dans leur performance, plutôt que juste des jeunes qui étaient là pour se conformer », se réjouit-elle.