Le conseil des maires a pris plusieurs décisions à cet égard à sa séance du 11 février, et l’une d’elles est l’embauche du directeur général du CLD, Charles Fillion, à titre de directeur associé au développement et au soutien de l’entrepreneuriat au sein de l’équipe de la MRC.
M. Fillion a succédé à Mario de Tilly et Nathalie Laberge à la barre du CLD le 14 octobre 2014, soit à peine quelques semaines avant que le gouvernement Couillard annonce la disparition des CLD dans son projet de loi 28 visant le retour à l’équilibre budgétaire en 2015-2016.
La MRC l’a engagé au même salaire – 90 000 $ par an – et à peu près aux mêmes conditions que ce à quoi il avait droit au CLD en vertu de son contrat de travail. Il demeurera officiellement à l’emploi du CLD jusqu’au moment de la transition vers le nouveau service de la MRC, où il sera assujetti à une période de probation de six mois.
Le directeur général de la MRC, Gabriel Michaud, a expliqué que le titre de « directeur associé » conférait à ce nouveau poste un caractère distinctif. « Ça le démarque des autres postes de direction à la MRC. On veut lui donner de la visibilité », a-t-il précisé au cours d’une entrevue à laquelle assistait M. Fillion. « Je suis très content de la confiance que la table des maires vient d’exprimer envers moi. Je l’apprécie énormément », a-t-il commenté.
M. Michaud reconnaît que dans le contexte de la disparition prochaine du CLD, la MRC aurait pu lancer un appel de candidatures pour dénicher son nouveau directeur associé. « Mais ce n’est pas ce que souhaitait le conseil. Il n’était pas nécessaire d’ouvrir un poste alors que le CLD vient juste de recruter un directeur général. C’est la ressource avec laquelle nous allons travailler, nous y allons avec la continuité », a-t-il fait valoir.
Il a précisé que le même principe allait s’appliquer pour la composition de l’équipe que dirigera Charles Fillion à la MRC. Mais étant donné que le budget alloué au CLD a fondu de 400 000 $ en 2015 – il est passé de 1 million $ à 609 000 $ en raison des compressions gouvernementales et d’une réduction de la participation financière des municipalités -, les dix employés du CLD ne pourront pas tous être intégrés dans la nouvelle structure, laquelle se nourrira du même budget.
Au cours des prochains jours, MM. Michaud et Fillion vont d’ailleurs procéder à une évaluation des postes requis au nouveau service – et déterminer, par le fait même, ceux qui seront éliminés -, de façon à ce que le conseil des maires puisse procéder à des nominations à sa séance publique du 11 mars. « Nous voulons procéder rapidement, par respect pour les personnes concernées », a précisé M. Fillion.
1000, rue Dessaulles
Sur le plan physique, la transition CLD-MRC n’entraînera pas de grands bouleversements puisque le nouveau service devrait loger lui aussi au 1000, rue Dessaulles, a fait savoir Gabriel Michaud. « C’est le premier scénario », a-t-il dit. La cohabitation avec l’équipe de la Cité de la biotechnologie, qui est propriétaire de l’immeuble, pourrait donc se poursuivre, mais selon de nouvelles règles. « Pour la répartition des mandats, le document « Projet de révision de la gouvernance de la Cité et du CLD » demeure une base de référence pour la suite des choses », dit la résolution annonçant un partenariat avec la Cité de la biotechnologie, ce commissariat industriel relevant de la Ville de Saint-Hyacinthe. Rappelons que ce commissariat relèvera bientôt d’un nouvel organisme paramunicipal dans lequel seront aussi fondus le Bureau de tourisme et des congrès de Saint-Hyacinthe et la Corporation de développement commercial de Saint-Hyacinthe.
Selon Charles Fillion, l’édifice de la rue Dessaulles est suffisamment vaste pour que l’équipe du CLD – ou ce qui en restera – y poursuive sa mission sous la direction de la MRC, aux côtés des effectifs de la nouvelle structure économique maskoutaine. À ce stade-ci, Gabriel Michaud n’exclut pas la mise en commun de certaines ressources entre les deux services.
Pour accompagner la MRC dans son nouveau rôle, le conseil des maires a décrété la mise sur pied d’une Commission du développement économique et entrepreneurial. Cette commission consultative sera formée de quatre membres du conseil de la MRC, dont le préfet et le maire de Saint-Hyacinthe, et de représentants des secteurs industriel et commercial (3), agroalimentaire (1) et institutionnel (1), de même que de l’UPA (1).
Enfin, pour la gestion des fonds FLI et FLS, la MRC va se doter d’une politique d’investissement qui sera administrée par un comité indépendant et décisionnel dont la composition et le fonctionnement seront précisés ultérieurement.