Huit agents du CLE de Saint-Hyacinthe, auxquels s’ajoutera une trentaine d’employés aux fonctions similaires en provenance des CLE de l’est de la Montérégie, devraient intégrer le centre administratif d’ici septembre 2016.
Déjà implantée dans d’autres régions du Québec, cette réforme administrative vise une gestion centralisée des dossiers d’aide financière de dernier recours à travers la Montérégie.
La région comptera deux centres spécialisés, un à Saint-Hyacinthe et l’autre à Châteauguay.
« Cette réforme est amorcée dans un but d’efficience et d’organisation du travail. Le délai de traitement des dossiers sera meilleur et la répartition de ceux-ci sera optimisée » explique la conseillère en communication d’Emploi Québec Montérégie, Chantal Thibodeau.
Malgré un transfert de certains de ces effectifs, le CLE demeurera en place et comptera 30 employés après coup. « Puisqu’il s’agit d’un regroupement administratif, il n’y aura pas vraiment d’impacts sur la clientèle. Dans les CLE, les clients auront encore accès aux services d’accueil », a assuré Mme Thibodeau.
Elle a ajouté que tous les emplois seraient maintenus.
Le centre administratif d’aide financière de Saint-Hyacinthe sera localisé dans les bureaux administratifs des Galeries St-Hyacinthe, lesquels sont actuellement occupés par la direction générale de la Montérégie. Celle-ci déménagera vers ses bureaux de Longueuil.
« Les regroupements se font à l’intérieur du parc immobilier. Emploi-Québec utilise les ressources déjà à sa disposition », a précisé Chantal Thibodeau.
Le milieu communautaire inquiet
Le coordonnateur au Collectif actions populaires Richelieu-Yamaska (CAPRY), Michel Gauvin, dont l’organisme défend les droits des personnes assistées sociales, n’était pas encore au fait de cette réforme administrative lorsque joint par LE COURRIER.
Il a néanmoins mentionné que cette réorganisation ne devrait pas avoir d’impact sur la région à la condition que l’ensemble des effectifs soit conservé. « Sinon, c’est certain qu’il y aura des délais de traitements des dossiers. »
Du côté de Granby, où six employés du CLE devraient être transférés à Saint-Hyacinthe, le Groupe actions solutions pauvreté (GASP) s’est dit inquiet « que ces changements touchent une fois de plus les plus démunis. […] L’organisme croit qu’en regroupant ces employés au même endroit, il sera plus facile par la suite de rationaliser leur nombre, d’augmenter le nombre de dossiers pour chacun d’entre eux et, par le fait même, d’augmenter encore plus les délais », a-t-on indiqué par voie de communiqué.