Car sous le ciel de la Californie, il a eu l’occasion de mettre à l’épreuve la première voiture à hydrogène de série conçue par le constructeur japonais Toyota. Il est vrai que pour le moment, elle est réservée au marché américain seulement, et encore, seulement à quelques états, dont la Nouvelle-Angleterre.
Malgré tout, je demeure profondément persuadé que l’hydrogène fera une percée au Canada. Hyundai a d’ailleurs commencé la commercialisation de son utilitaire Tucson FCEV dans la région de Vancouver, et souhaite étendre le tout à l’ensemble du pays.
Bref, l’hydrogène s’en vient, et elle est incontournable. Je ne pouvais donc pas priver nos lecteurs de cette information. Voici donc la Toyota Mirai!
Premier essai – Kevin Mio
« Avec les piles à combustible à l’hydrogène utilisées pour créer de l’électricité, procurant de l’énergie aux moteurs électriques, la conduite de la Toyota Mirai 2016 est similaire à celle des autres voitures électriques. Cependant, la Mirai n’a pas besoin d’être branchée et d’emmagasiner de l’électricité pour le trajet, puisqu’elle la produit sur demande.
Les accélérations sont relativement rapides, vu l’abondance de couple à bas régime, mais semblent plus contrôlées que dans les autres voitures électriques que j’ai conduites. Avec un bas centre de gravité, la tenue de route est bonne et la Mirai utilise également le freinage régénératif afin de récupérer de l’énergie qui serait autrement perdue.
La motorisation développe 153 chevaux, et procure un temps d’accélération de 0 à 96 km/h de 9,0 secondes. En termes simples, une pile à combustible fonctionne en combinant l’hydrogène avec de l’oxygène pour produire de l’électricité, et la seule émission s’échappant du système, c’est de l’eau. Bien qu’une petite quantité coulera lors de la conduite, la Mirai emmagasine le reste dans un réservoir. Par contre, un bouton intitulé H2O à la gauche du volant videra complètement ce réservoir, une opération essentielle dans les climats plus froids comme au Canada, afin d’empêcher la glace de se former dans le système.
La Mirai dispose de deux réservoirs séparés pouvant contenir jusqu’à cinq kilogrammes d’hydrogène, lui procurant une autonomie de 300 milles (environ 483 km) avant d’avoir besoin de ravitaillement. Et c’est là le plus gros obstacle quant à la possibilité de commercialiser la Toyota Mirai 2016 à plus grande échelle, incluant le marché canadien.
Avec un réseau de stations de ravitaillement à l’hydrogène en établissement dans le nord-est des États-Unis, les représentants de Toyota Canada souhaitent que les gouvernements et les compagnies emboîtent le pas et rendent l’hydrogène disponible chez nous. D’ici là, la Mirai demeurera un mirage au Canada.
Durant notre essai autour de Newport Beach, nous nous sommes arrêtés à une station de ravitaillement et l’on nous a montré son fonctionnement. Le procédé s’avère similaire à faire le plein d’essence. Moins de cinq minutes sont nécessaires pour remplir les réservoirs de la Mirai, qui emmagasinent l’hydrogène sous une pression de 10 000 psi.
Le design extérieur sort définitivement de l’ordinaire, et a généré une grande variété de réactions de la presse mondiale sur place, qui ont pu conduire la Mirai pour la première fois. Les gens semblaient aimer ou dénigrer son style – très peu de commentaires d’indifférence. »
En conclusion
La voiture à hydrogène est-elle le choix du futur? Pour le moment, il est trop tôt pour le savoir, puisque les bornes de recharge sont encore inexistantes, et qu’il faudra attendre quelques années avant de la voir rouler sur nos routes. Mais chose certaine, la voiture à pile à combustible remplit sa mission : être voiture sans émissions polluantes, et sans compromis.
Fiche techniqueMoteur : électrique de 153 chevaux Carburant : hydrogène et pile à combustible Entraînement : traction Transmission : variation continue Autonomie : 480 kilomètres Durée de recharge : 3 à 5 minutes Coût de la recharge : non déterminé Coût de la voiture : 57 500 $ US