C’est exactement ce que j’ai vécu avec la Lexus ES. Je l’avoue, mon essai s’est déroulé il y a quelques semaines déjà, pris que j’ai été par la suite dans le tourbillon de la fin de saison des salons de l’auto. Quand est venu le temps de m’asseoir et de transmettre mes impressions, j’ai eu comme un doute.
Il m’a fallu consulter mes notes (que je prends religieusement, heureusement), pour me rafraîchir un peu la mémoire. Peu à peu, elle est revenue et je me suis souvenu d’une semaine sans souci, sans problème, sans mauvais moment. Une simple semaine derrière le volant à me concentrer sur autre chose que la conduite automobile seulement (non que je quittais la route des yeux, mais le confort de ma voiture me permettait d’apprécier davantage la qualité sonore du système audio par exemple, ou le simple confort des sièges).
Réglons la chose tout de suite : la Lexus ES a évolué pour le mieux. Celle qui auparavant n’était qu’une Camry endimanchée jouit désormais de sa propre personnalité. Bien que son design soit raffiné et gracieux, elle ne fait pas tourner les têtes, mais affiche quand même une jolie assurance. Bref, la Lexus ES est une voiture qui joue son rôle à la perfection, et c’est bien là ce que l’on attend d’une voiture de luxe.
Physiquement, elle a quand même du style, arborant fièrement la calandre en sablier et les feux avant bordés de lumière DEL. La partie arrière est moins caractéristique, mais elle demeure quand même suffisamment racée.
Dans l’habitacle, le premier constat est le luxe et la qualité de finition. Comme c’est le cas chez Lexus, l’attention aux détails fait partie de l’ADN. On retrouve donc un mariage de matériaux quasi parfait, et une sensation d’opulence malgré le prix, relativement abordable, de la berline. Les sièges sont confortables, aisément ajustables et même l’espace arrière a comblé Fiston. Du moins n’a-t-il pas fait de commentaires, ce qui laisse présager de son appréciation.
Le vrai bémol chez Lexus cependant, c’est le contrôle du système multimédia. Les nouvelles générations comptent sur un minuscule écran tactile. Dans le cas de la Lexus ES, on mise plutôt sur l’ancienne version, celle utilisant un petit bâtonnet semblable à une souris d’ordinateur et qui vibre quand le curseur croise un espace cliquable sur l’écran. Bref, le maniement n’est ni intuitif, ni agréable, et j’ai toujours fini par demander d’abord la mauvaise commande. Ce système n’est définitivement pas mon ami…
Performance
La Lexus ES n’a rien de sportif, loin de là. Un moteur V6 3,5 litres de 268 chevaux offre bien assez de puissance pour mouvoir la voiture avec vigueur, mais sans véritables sensations. La direction est, elle aussi, efficace, mais sans permettre de véritable contact avec la route. La Lexus ES est donc exactement ce qu’elle promet d’être, même au niveau mécanique : une voiture fiable, agréable, mais dont le plaisir de conduite est quasiment totalement exclu.
Ce n’est pas que le constructeur n’ait pas essayé, en installant un mode sport et des roues de 18 pouces. Mais la conduite dynamique n’est définitivement pas dans la personnalité de la Lexus ES. Ce qui est plus que correct, dans la mesure où le conducteur n’a pas de telles attentes.
Avouons cependant que le confort dans l’habitacle est plus qu’exceptionnel et que les suspensions font plus que leur part pour absorber l’ensemble des inconvénients de la route.
Un bon mot aussi pour l’espace de chargement, abondant et facile d’accès, et pour l’économie de carburant qui n’est véritablement pas un problème. Si vous préférez encore plus d’économie cependant, sachez que la Lexus se décline aussi en version plus verte avec une motorisation hybride.
Elle n’est pas spectaculaire, c’est vrai. Mais quel plus beau compliment peut-on faire à une voiture que de lui dire qu’elle fait exactement et avec grâce ce pour quoi elle a été conçue. Quand on s’assoit derrière le volant, on peut doucement se laisser glisser dans la béatitude : on sait d’avance que la Lexus ES350 ne nous décevra pas et qu’elle ne nous laissera pas tomber.