Une décision qui est la bienvenue d’ailleurs que celle d’offrir plus de détails puisque, même si je suis un fan, tout n’est pas parfait. On a beau être un mordu indéfectible des Canadiens de Montréal, on est quand même capable de voir que PK Subban prend trop souvent de stupides pénalités…
Dans le cas du Dodge Charger Hellcat, sa pénalité, c’est son trop grand talent. Après tout, qu’est-ce qui distingue ce Charger de tous les autres muscle car? Rien de moins que son incroyable et abusive mécanique de 707 chevaux. Imaginez, ainsi outillé et sans beaucoup d’effort, j’ai réalisé le 0-100 kilomètres à l’heure en moins de 4,6 secondes. Tout cela en sautant simplement sur l’accélérateur.
Pas question ici de jouer les vedettes du « drag strip » et de mettre à profit le « launch control », ce dispositif qui permet de retrancher de précieux dixièmes à tous les départs. Non, un simple départ arrêté sur une chaussée pas plus chaude qu’il ne le faut. Bref, le HellCat fait la preuve de sa monstruosité dès qu’on appuie sur l’accélérateur.
Quelqu’un l’a comparé à un train de marchandise que l’on lance à fond de train, ce qui n’est pas faux. Le Dodge Charger n’a rien de la délicate voiture sportive allemande, ou de la raffinée et élégante et surpuissante japonaise. Au contraire, le Charger s’affiche avec aisance comme le roi des muscle car, ramenant son lourd poids et sa silhouette rebondie bien en évidence.
C’est justement cela qui fait son charme. Le Charger est spacieux, les passagers profitent de tout le dégagement dont ils ont besoin, et même les passagers arrière (lire ici mon bougonneux ado et sa copine qu’il nous a enfin présentée) n’ont rien trouvé à redire quant à l’espace disponible. Il est vrai qu’assis au centre de la banquette arrière, la randonnée devient vite inconfortable. Mais pour quatre, tout est parfait.
Même le vaste espace de chargement est sans reproche et facile d’accès. Je comprends maintenant pourquoi les corps policiers optent pour ce genre de voiture : peu importe ce qu’ils transportent dans la valise, ils auront tout l’espace souhaité.
Le tableau de bord est bien pensé, relativement ergonomique et affiche beaucoup d’appliques en fibre de carbone du plus bel effet. L’écran central affiche le système de navigation ainsi que les fonctions SRT.
J’oubliais, on m’a aussi dit que le système audio était de grande qualité. Je vais devoir croire les interlocuteurs sur parole, puisque j’ai été trop préoccupé à apprécier le ronron du moteur tout au long de mon essai pour me consacrer à autre chose.
HellCat comme dans méchant minou
Quand on conduit une Hellcat, on nous remet deux clés : une noire et une rouge. La noire est pour les débutants. Elle limite la puissance de la voiture à 500 chevaux, et ne permet pas de tirer profit de tous les réglages, incluant ceux pour la piste.
Une fois la clé rouge en main cependant, le paradis de la performance s’ouvre. D’une part, le moteur 6,2 litres Hemi suralimenté affiche toute sa cavalerie de 707 chevaux. D’autre part, il est possible de régler la voiture en détail, modifiant la rigidité des suspensions, la qualité des passages de vitesse (car le Hellcat est automatique), le temps de réponse, bref, tout ce qu’un pilote souhaite contrôler quand il prend le volant.
Pour mieux savourer le tout, un tableau permet même d’enregistrer les performances, les temps d’accélération et de freinage et les forces G, rien de moins. On a besoin de ce genre de truc quand on détient le titre de berline la plus puissante du monde comme c’est le cas de la Charger HellCat.
Maintenant, vous comprenez pourquoi je suis un fan. Pourquoi aussi une telle voiture est inutile sur nos routes et que la version plus raisonnable du Charger est bien suffisante. Je l’avoue cependant, rien ne remplace le gros frisson que procure l’accélération du gros méchant minet qu’est la Hellcat.