Un bronzage éclatant certes, mais ce n’est pas le chaud soleil qui a retenu mon attention. Ce sont plutôt les qualités étonnantes de la nouvelle Mazda MX-5, un petit cabriolet que j’attendais avec impatience depuis son dévoilement en grande pompe l’automne dernier. Il me faut bien admettre qu’après quelques centaines de kilomètres à son volant, la nouvelle petite Mazda ne m’a surtout pas déçu.
Je sais que pour plusieurs, le petit cabriolet se rapproche davantage d’une voiture destinée aux femmes qu’à la gent masculine. Détrompez-vous car, en fait, plus de 70 % des voitures vendues à ce jour le sont à des hommes, dont l’âge varie de 35 à 55 ans. Diminuer la valeur des acheteurs de la MX-5 à un aussi petit nombre est cependant impossible; rappelez-vous qu’au cours des 25 dernières années, la voiture a été vendue à plus d’un million d’exemplaires, réparties entre les trois générations précédentes, ce qui lui vaut le titre de roadster le plus vendu au monde.
Il faut dire que dans ce créneau, la concurrence est infime. Un petit cabriolet deux places abordables, il faut chercher longuement pour en trouver un autre. Il y a bien eu dans l’histoire les Pontiac Solstice, mais leur existence a été éphémère. Quant aux autres, ils sont soient plus gros ou plus dispendieux.
Quatrième génération
C’est donc sur la base de ce succès sans précédent que Mazda a misé pour recréer une quatrième génération de son roadster. Mais si la réputation du véhicule le suit, rien d’autre n’est gardé du passé puisque la MX-5 2016 (qu’on appelait autrefois Miata si vous n’aviez pas encore fait le lien) est reconstruite à neuf.
Stratégiquement, la nouvelle MX-5 utilise la technologie de fabrication SkyActiv, ce qui permet d’en diminuer considérablement le poids en allégeant la plupart des composantes, tout en assurant une économie de carburant meilleure que jamais.
Sous le capot, le moteur 2,0 litres Skyactiv développe quelque 155 chevaux (15 de moins que la génération précédente) et est une adaptation du moteur logé dans le ventre de la Mazda3. Pour ceux qui craindraient pour la puissance, soyez rassurés. Même si techniquement la nouvelle MX-5 concède quelques chevaux à sa prédécesseure, sa puissance est disponible beaucoup plus tôt en régime. Le résultat est donc une accélération plus nerveuse et une sensation de conduite encore plus stimulante.
C’est surtout en matière de design que Mazda s’est surpassée. On a mis à profit la philosophie de design Kodo que l’on retrouve sur les autres membres de la famille, en poussant à l’extrême certains détails et en tentant de conserver les références historiques du modèle. Le capot plongeant, le parebrise incliné et les porte-à-faux raccourcis sont donc modernes, alors que les blocs optiques rappellent plutôt les phares escamotables des premières générations.
L’habitacle rappelle celui du nouveau CX-3. Moderne, ergonomique, d’une finition irréprochable, il bénéfice même d’un peu plus d’espace que dans l’ancienne version (même si la voiture a rétréci un peu), en raison de l’usage de quelques trucs : toit repensé, dossiers de sièges moulants, mais amincis. Bref, même ma taille de jeune fille et celle de mon collègue aussi fragile que moi ont trouvé grâce à l’intérieur de ce roadster.
Conduite sans compromis
La vraie réussite de la nouvelle MX-5 cependant, c’est sa conduite sans compromis. La direction électrique répond avec sensibilité à toutes les sollicitations, alors que les suspensions sont juste calibrées ce qu’il faut pour ne pas compromettre la sportivité ni le confort.
Toit baissé, nous enfilions les virages et les montées, sourires aux lèvres, profitant seulement du moment. Même la sonorité a été améliorée gracieuseté d’un système d’amplification du bruit de l’échappement, disponible sur la version GT.
Chose troublante, alors qu’au volant suivre la limite de vitesse est plus que suffisant pour apprécier la conduite tellement les sensations sont puissantes, le passager lui a l’impression que la voiture se déplace avec plus de vélocité que la réalité, gracieuseté d’une position assise basse et plus centrale.
Petit bémol : les espaces de rangement sont pratiquement inexistants et le porte-gobelet est parmi les plus mal situés de l’industrie. Sans doute parce que, quand on conduit une MX-5, on n’a surtout pas envie de lâcher le volant.
Information intéressante, la voiture dispose dans toutes les déclinaisons (GS, GX ou GT), du même moteur et au choix, de la boîte manuelle ou automatique 6 vitesses, sans différence de prix.
Il faudra cependant attendre en juillet prochain pour mettre la main au volant de cette nouvelle Mazda MX-5.
Photos Marc Bouchard