Évidemment, vous aurez compris que j’exagère un peu. Le GLS est effectivement un utilitaire sport de forte taille, mais il est quand même plus raisonnable de ce point de vue que certains de ses concurrents. Il fait tout de même plus de 5 mètres de long, près de 2,1 mètres de large, 1,8 mètre de hauteur et possède un empattement de 3,07 mètres. Disons qu’avec de telles dimensions, il n’est pas gêné auprès de n’importe quel VUS actuellement sur le marché.
Dans les faits, vous connaissez peut-être déjà le GLS. Il s’agit tout simplement d’une version remaniée du GL, ayant subi à son tour les changements de nomenclature désormais monnaie courante chez Mercedes-Benz. Si on a ajouté le S à ce grand GL, c’est simplement pour le rendre plus proche de sa véritable nature. Car chez le constructeur allemand, on souhaiterait bien que le GLS devienne le pendant utilitaire de la luxueuse berline Classe S.
Des changements physiques
Essentiellement, les changements du GLS sont esthétiques. On a remanié les blocs optiques, amélioré le look des parechocs, apposés des rails de toit, et redessiné le capot. En gros, le changement n’est pas radical, mais élimine une bonne partie de l’allure trop austère de l’ancien GL.
L’habitacle subit pour sa part des changements plus importants. Il propose d’abord des sièges enveloppants, que l’on peut régler dans presque toutes les positions. Évidemment, l’espace est aussi proportionnel aux dimensions du véhicule, ce qui explique que les occupants avant et ceux de deuxième rangée ont abondamment d’espace pour se mouvoir.
Il faut admettre que la troisième rangée (car le GLS peut accueillir 7 passagers) est raisonnable. Bien sûr, l’accès en est parfois complexe même si le tout se manipule assez bien. Il faut aussi avouer que 80 centimètres de dégagement pour les jambes peut sembler important, mais ce n’est pas tout à fait aussi confortable qu’on pourrait l’espérer. Disons que l’espace y est correct pour quelques kilomètres, mais pas pour de longues randonnées.
Le seul vrai changement dans l’habitacle cependant, c’est le nouvel aménagement de la console centrale. On y trouve dorénavant la molette de contrôle du Dynamic Select, ce qui force un nouveau design.
Ce contrôle côtoie désormais le pavé tactile et la seconde molette du centre d’information multimédia, un écran logé au haut de la planche de bord, un peu à l’image des autres véhicules Mercedes-Benz.
Sur et hors route
Le GLS compte aussi désormais sur une panoplie, parfois optionnelle, de systèmes de sécurité électroniques embarqués. Du Distronic Plus, qui permet à la voiture de rester au centre de la voie sans assistance, au système servant à contrer les vents latéraux, le GLS est complet à ce point de vue.
Il est aussi, de série sur toutes les versions, 4Matic, et profite du nouveau Dynamic select qui permet de choisir le mode de conduite désiré, et qui modifiera la réponse du moteur, des suspensions et de la transmission entre autres, pour favoriser une randonnée sécuritaire en toute condition.
Au total, 5 modes sont disponibles : un mode individualisé, qui permet de gérer comme on le souhaite chacune des composantes; un mode confort, hors route, sport, et Slippery (glissant) peuvent aussi être sélectionnés sur simple pression d’un bouton.
Sur la route
L’Autriche a une vision différente de la nôtre en matière de conduite automobile. La vitesse permise sur autoroute atteint parfois 130 kilomètres à l’heure, et celle sur les routes secondaires 100 kilomètres à l’heure. Au volant de notre GLS placé en mode sport, rien ne semblait capable de le déplacer.
Bien sûr, les routes sinueuses ont entrainé un peu de roulis en virage serré, mais rien que les suspensions n’ont pu contrôler. Et le petit moteur de la version GLS 350 d (pour diesel), le premier qui fera son apparition chez nous, s’est avéré nerveux et dynamique, tout en affichant une raisonnable consommation d’essence (qu’il faudra valider sur nos routes cependant).
Puis, est venue la portion utilitaire. Sur les routes escarpées et glacées (et fermées à la circulation), le GLS a pu franchir tous les obstacles, affichant une stabilité en accélération bien au-delà de la moyenne. Même en descente, la direction, peu communicative sur grande route, a permis d’enfiler les virages serrés et les descentes abruptes sans jamais hésiter.
Il est vrai que nos collègues sud-africains qui en étaient à leur premier contact avec la neige ont éprouvé quelques difficultés, mais même eux ont réussi à maitriser la bête sans hésitation.
On ignore encore le prix de ce Mercedes-Benz GLS dont les premières moutures seront chez nous en mars. Il faudra aussi attendre plus tard pour voir les GLS 450, 550 et la très sportive GLS63 AMG sur nos marchés.
Chose certaine cependant, peu importe sa déclinaison, le GLS a fait la preuve que dans ce créneau, il supportait la compétition. Et encore plus.