Autodidacte, M. Bousquet a décidé, à l’été 2014, de planifier un séjour de six semaines dans la région indienne du Ladakh, divisé en trois portions; la traversée du Zanskar, la découverte de la ville de Leh ainsi que l’ascension du Stok Kangri, un sommet qui culmine à 6 150 mètres.
Après avoir atterri à New Delhi, une ville qu’il qualifie de « fourmilière », le Maskoutain s’est dirigé du côté de Manali, un endroit très touristique « semblable à Mont-Tremblant ».
Si le numéro de téléphone du chauffeur qui devait transporter M. Bousquet de Manali à Darcha, le point de départ pour le trek de 250 kilomètres, s’est avéré être fonctionnel, il en a été autrement pour le rendez-vous au restaurant avec le guide.
« Le guide n’était pas là quand je suis arrivé. Grâce aux autres clients, j’ai fini par apprendre qu’il était coincé dans un embouteillage. Il est finalement arrivé le lendemain matin », raconte David Bousquet.
Peu après, le groupe, composé de M. Bousquet, d’un randonneur Français et de trois accompagnateurs, s’est mis en branle pour entamer la traversée du Zanskar dont la première partie se déroulait dans la chaîne de montagnes himalayennes et la seconde dans la chaîne du Zanskar.
« Le Zanskar, c’est mythique. C’est un peu comme Compostelle. Malheureusement, le chemin tend à disparaître, il perd de son authenticité, car les autorités veulent qu’il devienne carrossable et qu’il soit élargi. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’ai choisi l’Inde », explique le conseiller municipal.
Durant 16 jours, il a enchainé la montée des cols enneigés, les rencontres avec les habitants reclus et les points de vue panoramiques sur les hautes montagnes, vallées et glaciers qui parsèment le Zanskar.
« La première moitié du trajet, j’étais vraiment dans les hautes montagnes. Même à 5 000 mètres d’altitude, j’étais entouré de sommets encore plus hauts que moi tandis que la deuxième partie était plus sèche, il y avait moins de neige », décrit le randonneur.
Rencontre du Dalaï-Lama
Au terme de son trek, David Bousquet s’est déplacé du côté de la ville de Leh, où il séjournait dans une famille locale pour une semaine.
En plus d’avoir l’occasion d’échanger avec ses hôtes et d’en apprendre davantage sur leur culture, le Maskoutain a eu la chance de s’initier aux fondements du bouddhisme avec nul autre que le Dalaï-Lama, de passage à Leh dans le cadre du Kalachakra.
« Il y avait près de 100 000 personnes réunies sur le site pour entendre le Dalaï-Lama. C’était très gros! Les bouddhistes sont très fervents. Par ses enseignements et son discours, tu vois que le Dalaï-Lama est vraiment une personne extraordinaire », se remémore M. Bousquet.
Après sept jours de bain de foule à Leh, une « super belle ville, très touristique et sécuritaire », le voyageur avoue qu’il avait hâte de retrouver la haute montagne et sa solitude.
Au sommet du Stok Kangri
M. Bousquet a réalisé son souhait en entamant la troisième portion de son périple en terre indienne, laquelle avait pour objectif l’ascension du Stok Kangri, un sommet qui culmine à 6 150 mètres d’altitude.
« Le Stok Kangri est une montagne assez accessible et il est facile d’y embaucher des guides. Disons que techniquement, atteindre le sommet n’est pas trop difficile », affirme celui qui a fait l’ascension du Kilimandjaro à deux reprises.
Il a d’abord atteint le camp de base du Stok Kangri pour ensuite se préparer à faire l’ascension sommitale.
« Nous avons rejoint le sommet très rapidement. Le soleil n’était pas encore levé quand nous sommes arrivés en haut. Disons qu’il faisait très froid! Contrairement à la chaîne himalayenne, là j’étais sur le point le plus haut des environs et je voyais tout autour de moi. C’était magnifique », témoigne M. Bousquet.
Bien qu’il fut ponctué d’activités physiques exigeantes, le séjour en Inde du Maskoutain lui a permis de se « ressourcer » et de recharger ses batteries. « On avait eu les élections municipales [novembre 2013] et je m’étais beaucoup investi alors j’avais envie de faire un long voyage, de couper avec la routine d’ici. L’Inde a été bénéfique, je me sentais bien à mon retour et surtout plus riche, car j’avais assimilé une partie de leur culture, qui est très positive », conclut sagement David Bousquet.