Ce sont 34 oeuvres d’art québécoises ultérieures aux années 1960 qui composent désormais la collection d’oeuvres d’art du Cégep de Saint-Hyacinthe. Un projet qui s’inscrit dans une perspective éducative, précise Roger Sylvestre, directeur général du Cégep de Saint-Hyacinthe.
Le comité des oeuvres d’art du Cégep réserve un budget annuel de 5 000 $, soit 0.5 % du budget dédié à l’équipement. Il s’agit du 4e processus de sélection depuis 2003. Les dernières acquisitions de la collection remontent à 2010. La valeur totale de la collection s’élève désormais à 47 960 $.
Les douze oeuvres récemment sélectionnées ont été aménagées dans la salle Marcelle-Gingras. Elles ont été retenues parmi un choix de près de 400 oeuvres soumises à la suite d’un appel d’offre du Cégep en 2013.
« La sélection n’a pas été faite à la légère. Cela nécessite des critères et une méthodologie qui est rigoureuse. Chaque fois que nous faisons un appel d’offres, il y a un nombre croissant d’oeuvres reçues. La première fois, nous étions autour de 150 oeuvres et là nous en étions à 400 », indique Michel Gagnon, responsable du comité des oeuvres d’art du Cégep de Saint-Hyacinthe.
Bien sûr, le directeur général d’Expression, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe, Marcel Blouin, également membre du comité des oeuvres d’art du Cégep, a partagé son expertise dans le cadre du processus de sélection.
« Parmi les critères d’acquisition d’une oeuvre d’art, il y en a un en particulier dont je suis porteur et c’est la renommée de l’artiste. Sinon, je dirais qu’une part de ma contribution a été de m’assurer de la continuité des oeuvres. Parce que l’une des composantes importantes d’une collection est de durer dans le temps », précise M. Blouin.
« En tant que directeur d’Expression, je dois dire que je suis un peu jaloux de cette collection qui est tout à fait de niveau muséal québécois », ajoute-t-il.
Du dessin Femme avec chien de Fred Laforge à la photographie Pig head de Kim Waldron en passant par la sculpture Perdre du poids de Patrick Bérubé et la peinture Quelque part au Bic d’Éric Lamontagne, enseignant au Cégep de Saint-Hyacinthe, ces nouvelles acquisitions forment un portrait diversifié de l’art contemporain québécois.
Parmi elles, l’impression numérique d’Aude Moreau, La ligne bleue, a atteint le montant maximal de 3 000 $ autorisé par le Cégep. La sérigraphie offset Dix-huit coins d’atelier de Serge Tousignant, réalisée en 1974, est la plus ancienne du lot.
Dans son ensemble, la collection d’oeuvres d’art du Cégep regroupe des artistes tels que Michel Niquette, Serge Tousignant, Annie Baillargeon, Barbara Todd, Massimo Gerrera et Édith Normandeau. La collection est accessible sur le site Internet du Cégep de Saint-Hyacinthe.