« La vraie mise en scène de ce spectacle, c’est qu’il n’y en a pas, de mise en scène », résume l’artiste, joint au téléphone. On glisse ici un clin d’oeil à Serge Postigo, l’artisan derrière ces soirées musicales présentées dans une ambiance intimiste.
Depuis le début de sa tournée en janvier, Kevin Parent souligne que « pas un show n’a été pareil. Si les gens sont de bonne humeur, ça va bouger. Si c’est plus tranquille, on s’y accorde ».
En plus des sons folk-country tirés de Face à l’ouest, le Gaspésien n’hésite pas à balancer ses grands classiques et certaines pièces anglophones au public qui en redemande. Évidemment, il arrose le tout de blagues et d’anecdotes comme il sait si bien le faire.
Cette liberté d’improvisation, si chère au chanteur, il la doit à son grand ami et musicien Michel Roy, qui l’accompagne depuis une vingtaine d’années. « Michel connait toutes mes chansons, c’est pour ça qu’on peut improviser. Chaque soir, je me retrouve sur la corde raide. Parfois je tombe, mais je me relève toujours. De toute façon, les gens ne veulent pas que ce soit parfait. Ils le savent qu’on est là pour l’amour de la musique et c’est ce qui compte », explique Kevin Parent.
Chums de gars
Rien ne prédestinait l’album Face à l’ouest à une sortie aussi rapide. Il y a longtemps que Kevin Parent travaillait sur l’écriture des pièces, mais c’est après avoir contacté Éloi Painchaud, avec qui il avait jammé à l’époque d’Okoumé, que le processus s’est emballé.
« Je me suis dit, pourquoi attendre six ou huit mois pour faire la mise en marché du disque? Quand t’as pas une grosse machine derrière toi, t’as pas besoin d’attendre », lance l’auteur-compositeur-interprète qui a lui-même produit son opus.
C’est donc entouré de ses « chums de gars » que Kevin Parent est revenu à ses premières amours, la musique, mais aussi sa Gaspésie natale, son grand-père et ses amis qu’il évoque avec une belle nostalgie.
Il en a profité pour intégrer des pièces qui « traînaient dans son tiroir depuis quelques années », des chansons de 1er degré telles que Poppers ou ADN, qui passaient moins bien au sein de l’industrie musicale.
« Il fallait que les textes prennent le dessus sur l’enrobage. Ce sont des chansons qui avaient surtout besoin d’une bonne performance plutôt que de texture. Pas besoin de rajouter de la sauce », affirme-t-il en riant.