25 juin 2015 - 00:00
Critique
Sens dessus dessous : Pixar à son meilleur
Par: Sarah Daoust Braun
Disney/Pixar

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Avec Sens dessus dessous, les studios d’animation Pixar, en collaboration avec Walt Disney Pictures, remportent à ­nouveau le pari de livrer un long-métrage de qualité. Le film d’animation de 95 minutes plaît par son intelligence, son humour et son scénario hautement ­original.

Présenté hors compétition en mai au Festival de Cannes, Sens dessus dessous s’intéresse au monde des émotions et de la psyché humaine. On suit Joie, ­Tristesse, Dégoût, Peur et Colère qui contrôlent depuis le Quartier général ­l’esprit de la jeune Riley, 11 ans. Ils ­régulent ses émotions et guident ses ­actions au quotidien. Un jour, Joie et ­Tristesse sont aspirées et se retrouvent dans la mémoire à long terme de leur ­protégée. Peur, Colère et Dégoût doivent alors se débrouiller seuls, et pas toujours en harmonie, pour accompagner Riley qui vit un déménagement éprouvant à San Francisco.

Le réalisateur Pete Docter, derrière les succès Monstres, Inc. et Là-haut, ­cosigne ici un scénario audacieux et inventif. Le film se présente comme l’un des plus ­ambitieux de Pixar. On plonge dans les méandres de l’esprit de Riley en suivant Joie et Tristesse qui doivent traverser le monde de l’imaginaire, des rêves, et des souvenirs oubliés pour ­tenter de ­regagner le Quartier général.

La plus grande réussite du film est de parvenir à conceptualiser et à illustrer de façon simple et ingénieuse la ­complexité du cerveau et de ses ramifications.

Les auteurs ont imaginé un système de billes associées à un souvenir et à une émotion qui s’accumulent au fil de la journée de Riley et qui sont, à la ­tombée de la nuit, entreposées dans sa ­mémoire à long terme.

Portée par une panoplie de péripéties qui riveront à leur siège les plus jeunes, l’action est partagée entre la quête de Joie et Tristesse, et celle de Riley qui doit s’adapter à sa nouvelle vie. Entourée par de nombreux personnages, difficile ­toutefois de cerner si cette dernière est bien la protagoniste du long-métrage. Elle s’exprime peu et sa présence à l’écran est moindre comparativement à Joie et Tristesse.

Des voix connues

Les interprètes des différentes émotions s’en sont donnés à coeur joie dans Sens dessus dessous. Xavier Dolan (Peur) est particulièrement névrosé, tandis que ­Sonia Vachon incarne Tristesse dans toute sa douce mélancolie. Charlotte Le Bon (Joie), Édith Cochrane (Dégoût) et Réal Bossé (Colère) livrent des ­personnages aussi hauts en couleur, ­lançant parfois des répliques de ­deuxième degré qui feront sourire les plus vieux.

Le 15e long-métrage de Pixar, d’une grande qualité, ne déçoit pas. La ­profondeur de sa trame de fond, la ­finesse de son scénario, bien qu’au dénouement prévisible, et son univers coloré font du film un succès.

Sens dessus dessous est présenté toute la semaine au Cinéma 8 de Saint-Hyacinthe en 3D et 2D.

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