Le Studio B. J. Hébert a eu pignon sur rue durant huit décennies à Saint-Hyacinthe. Il était l’un des portraitistes les plus reconnus, plusieurs familles ont été immortalisées par celui-ci. Ce Fonds de photographies est le plus ancien et le plus important de Saint-Hyacinthe. Sa collection comportant des négatifs, des photographies, des documents et des objets s’élève à un total d’environ 105 000 pièces.
Lucie Bureau, commissaire de l’exposition, a dû faire un travail minutieux lors du choix des photos. « D’une part, la sélection a été réalisée sur la base de thèmes, tels : la mode, les éléments du décor, les poses, les accessoires, etc. D’autre part, ces portraits ont été retenus pour leur valeur esthétique, pour la composition de l’image, la finesse de l’éclairage, l’intérêt de la mise en scène. Dans certains cas, nous avons tenu compte des caractéristiques techniques de l’image, de la qualité des contrastes et de la mise au point. L’état de préservation des négatifs a aussi orienté nos choix, considérant que certains, trop détériorés, ne pouvaient être utilisés. Mais avant tout, ces portraits de femmes ont été sélectionnés sur la base de la charge émotive qui en émane », soutient la commissaire.
Le choix d’une sélection de photographies comportant uniquement des femmes n’est pas anodin. L’objectif était de mettre en lumière les femmes de cette époque, soit entre 1905 et 1941, qui trop souvent travaillaient dans l’ombre. En tant que femme, la commissaire a été grandement touchée par ces pionnières maskoutaines qui ont eu un immense apport à la ville de Saint-Hyacinthe.
Cette initiative montre un bel aperçu de ce que pourrait donner comme résultat le projet de Musée régional ainsi que le projet de Complexe culturel maskoutain. « Nous sommes toujours très heureux lorsque nous faisons ce type de collaboration. Portraits de femmes est un bon exemple de ce à quoi pourrait ressembler dans le futur le projet de Musée régional. Expression et le Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe ont énormément à coeur notre patrimoine. Il est important de faire connaître aux Maskoutains leurs origines et ce qu’il en reste. Nous sommes très satisfaits de cette exposition virtuelle et espérons pouvoir réitérer l’expérience sous d’autres formes », souligne Marcel Blouin, idéateur de Portraits de femmes et directeur d’Expression. Portraits de femmes est donc accessible via le site studiobjhebert.histoiredemaska.com