Récemment, un chroniqueur a osé lancer un pavé dans la mare de bons sentiments dans laquelle patauge depuis très longtemps le Défi Pierre Lavoie, en critiquant ces fameux « cubes d’énergie » que tous les parents connaissent trop bien.
Pas l’activité physique comme telle, ni le lien parents/enfants, mais le fait qu’elle soit une activité… ponctuelle.
Aujourd’hui les enfants courent, mais le feront-ils encore demain?
En effet, on ignore les bienfaits réels sur le moyen et long terme et si toute l’énergie dépensée à lancer parents et enfants dans une course aux « cubes » ne serait pas mieux investie ailleurs. On l’ignore parce qu’on ne le mesure pas. On ne questionne même pas le Défi, on le cautionne en applaudissant : faire bouger, c’est super!
Qui peut être contre la vertu? Personne. N’empêche, je me questionne.
On bouge vraiment… ou on s’agite seulement? Et si l’investissement dans des structures sportives, de l’équipement et du soutien aux élèves sur une base permanente était une meilleure idée? Des dizaines de solutions existent pour améliorer l’activité physique et la santé générale de nos jeunes. Mais nous n’avons plus les moyens de soutenir ces initiatives dans l’école publique.
On sabre dans le personnel, dans les ressources, on bourre les classes pis on coupe c’qui dépasse. On accueille ensuite les initiatives privées les bras ouverts et reconnaissants parce que ça fait bouger les enfants.
Pendant c’temps-là, les parents suent à grosses gouttes pour trouver l’argent qui servira à payer les hausses de tarifs qui ��arrivent de partout. En ce sens, cette course aux « cubes d’énergie » est peut-être une façon de préparer les parents. Parce qu’ils auront besoin d’être en forme avec les coupures qui s’en viennent!