Et la vague libérale a tout balayé d’un océan à l’autre, sauf quelques nids de résistance conservatrice ou néodémocrate.
Depuis le début de la longue campagne électorale, une lutte à trois était présentée comme l’issue la plus logique, sans savoir qui viendrait en tête du scrutin. Puis, le recul du NPD a modifié la donne alors que le Parti libéral et son chef effectuaient une belle remontée dans les intentions de vote des électeurs. Mais avec des luttes à trois ou à quatre dans plusieurs circonscriptions, la perspective restait la même qu’au début.
Et le lundi 19 octobre, le peuple a fait son choix. Avec les résultats que l’on sait qui ont abouti à l’élection d’un gouvernement libéral largement majoritaire et représentatif de toutes les régions du pays, sauf dans l’Ouest.
Dire que la surprise a été totale dans tout le pays est un euphémisme; une toute nouvelle donne est en place et cela, pour les quatre prochaines années.
L’équilibre du pouvoir est désormais nettement dans l’Est, avec l’Ontario, le Québec et les Maritimes qui ont opté pour un changement radical. Et les provinces de l’Ouest se retrouvent désormais minoritaires; ce qui devrait a priori modérer leur influence dans plusieurs dossiers, dont ceux du transport de pétrole.
Plus concrètement encore, le Québec prend de la vigueur au niveau fédéral alors qu’il a assuré ou conforté, c’est selon, la majorité libérale.
Le Bloc québécois, avec deux fois moins de votes, a réussi à faire élire une dizaine de députés; ce qui est de mauvais augure pour son avenir.
Le peuple a choisi et, d’une certaine manière, a déjoué tous les jeux de coulisses des partis et des experts. Mais notre système politique permet encore qu’une minorité contrôle tout le pays.