25 juin 2015 - 00:00
Une fin heureuse
Par: Martin Bourassa

C‘est de belle façon qu’on a tourné la page sur l’année scolaire 2014-2015 à Saint-Hyacinthe. La Commission scolaire a souligné la chose en paraphant officiellement l’entente lui permettant de mettre la main sur leslocaux de l’ancien Collège Antoine-Girouard (CAG), au Séminaire de Saint-Hyacinthe.

Voilà la conclusion heureuse d’une fermeture d’école malheureuse. Il fallait voir les sourires de satisfaction sur les visages des parties impliquées pour saisir à quel point le processus a été long et laborieux de part et d’autre.

Ce n’est pas tous les jours que l’école publique a l’opportunité de se reloger dans les locaux d’une école privée. Disons qu’il a fallu faire preuve d’imagination pour convaincre le gouvernement du Québec qu’il s’agissait d’une occasion en or, inespérée.

Une transaction gagnante/gagnante puisqu’elle permet à la Commission scolaire de résoudre bien des problèmes d’espace et au Séminaire de perpétuer en quelque sorte l’oeuvre d’enseignement qui a fait la renommée du Séminaire.

Il faut saluer le travail et l’implication de tous les acteurs impliqués, sans exception.

Dès la prochaine rentrée, les élèves de l’école secondaire Casavant devront apprivoiser une nouvelle école, un nouvel environnement. Ils quitteront une école primaire maquillée en école secondaire au profit d’une école mieux adaptée à leurs besoins et réalités en terme d’espace, d’équipements et surtout de possibilités. Ils n’y perdront pas au change, croyez-nous sur parole. Le contenant sera maintenant à la hauteur du contenu, ce qui devrait redorer davantage le blason de l’école Casavant.

Il y a quelques années, nous pensions que l’avenir de nos écoles secondaires publiques passait par des investissements massifs dans les équipements de nos institutions, voire par le regroupement de deux ou trois écoles au sein d’une nouvelle bâtisse plus 21e siècle. Les événements en ont décidé autrement.

Nous sommes maintenant d’avis que l’avenir pourrait bien davantage prendre la forme d’un regroupement de deux ou trois écoles au sein d’un immeuble patrimonial et chargé d’histoire comme l’est sans contredit le Séminaire de Saint-Hyacinthe.

D’ici quelques années lorsque le moment sera venu de s’interroger sur le devenir de cette vénérable institution maskoutaine, il est à espérer que son utilisation à des fins éducatives et communautaires vienne en tête de nos priorités locales et collectives.

On devrait même déjà s’y attarder sans tarder, question de préparer l’inévitable.

Enfin, nous publions cette semaine une intéressante lettre ouverte de Claude Borduas dans notre page Forum. Il y fait part de sa déception quant à une opportunité ratée au niveau de la toponymie. En deux mots, il aurait préféré que le nom Casavant reste associé à l’édifice du boulevard Laframboise et qu’on ne déménage que meubles, enseignants et élèves. Il aurait aimé que la nouvelle réalité pour Casavant dans les locaux du défunt CAG se traduise par l’Académie Girouard. Cette idée n’est certes pas vilaine, même si elle arrive un peu tard et ouvre sans doute toute grande la porte à bien de la paperasserie et contraintes légales ou administratives.

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