12 novembre 2015 - 00:00
Le souhait de M. Gagnon
Par: Martin Bourassa

Ne cherchez pas André H. Gagnon dans la salle Desjardins du centre des arts Juliette-Lassonde mardi soir. Il ne sera pas en mesure d’assister à la rencontre d’information sur le projet de centre de congrès municipal.

Comme il le fait à l’occasion quand le ­dossier est important, il tenait cependant à partager son point de vue sur la question. D’où le coup de fil au rédacteur en chef de son hebdomadaire préféré. C’est l’homme d’affaires qui tenait à s’exprimer, un homme qui en a vu des projets d’importance au cours de sa vie.

D’entrée de jeu, il précise que son idée a évolué au sujet du centre de congrès. « Quand j’ai su que la Ville dépenserait 20 M$ pour 40 ans et procéderait par bail emphytéotique, je n’étais pas très sûr que c’était la bonne chose à faire. Mais après avoir eu toute l’information à la table des sages dont je fais partie, j’en arrive à la conclusion qu’on a pris la bonne décision, que c’est la bonne chose à faire. »

Bien entendu, il est conscient que les ­profits ne tomberont pas du ciel. « On peut réussir ou se casser la gueule, peu importe le modèle choisi, qu’on soit propriétaire de l’immeuble ou locataire. Même que je n’entrevois pas la rentabilité du centre de congrès avant quatre ou cinq ans. Mais les pertes seront de beaucoup supérieures si le projet ne se fait pas. On parle de retombées de 15 M$ par année, d’un milliard sur 40 ans! »

Concernant le site des Galeries St-­Hyacinthe, son idée est faite depuis le départ.

« C’est sans contredit le meilleur site ­disponible à Saint-Hyacinthe, le choix ­logique. ��

Lui qui connaît bien les gens de Saint-­Hyacinthe pour les avoir servis toute sa vie, il se montre hésitant quand on lui demande s’il s’attend à voir un nombre significatif de Maskoutains s’opposer au règlement ­d’emprunt. « Bloquer ce projet, ce serait la pire chose qui pourrait arriver. Cela nous coûterait très cher. J’espère que personne ne fera peur au monde en lançant un mouvement d’opposition. Moi, j’aime ma ville et je lui souhaite un centre de congrès à sa ­hauteur. Nous en avons les moyens. »

Avant de laisser partir M. Gagnon, je n’ai pu m’empêcher de lui demander si sa sortie publique était commandée ou spontanée, même si je connaissais la réponse.

« Personne ne me dit quoi faire à moi ­Martin, tu le sais bien… »

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