Après le CPE Le temps d’un rêve à Sainte-Madeleine, c’était au tour d’une soixantaine de parents, d’enfants et d’employés du CPE L’Amibulle de joindre leurs mains, lundi matin, à l’installation des Moissons, située aux abords de l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe.
Ce CPE, qui accueille 125 enfants, comporte également l’installation des Semailles à Saint-Thomas-d’Aquin.
« Jusqu’à maintenant, L’Amibulle a réussi à préserver la qualité de ses services, mais cette fois-ci, les coupures auraient des impacts trop importants et ce sont nos enfants qui en subiraient les conséquences. Les parents vont donc perdre sur les deux tableaux », s’est indigné Éric Devost, président du conseil d’administration du CPE L’Amibulle.
La directrice générale de l’établissement, Diane Delisle, estime que les coupes budgétaires de 120 M$ se traduiront par un manque à gagner de 170 000 $ dans son installation et l’abolition d’au moins cinq postes, dont quatre postes d’éducatrice à temps plein.
« À L’Amibulle, on réussit à offrir un dîner et deux collations de qualité pour 2,32 $ par jour par enfant, mais le gouvernement trouve que c’est encore trop cher. Ce qu’il nous demande de faire n’a aucun bon sens », dénonce Mme Delisle.
Depuis 2006, les CPE calculent avoir dû absorber des compressions de plus de 400 M$ et l’Association québécoise des CPE entend bien continuer la mobilisation jusqu’au retrait de celles annoncées pour 2016-2017.
Les chaînes humaines devraient se poursuivre dans les CPE du Québec et des interruptions de service ponctuelles sont également envisagées afin de faire reculer le nouveau ministre de la Famille, Sébastien Proulx.