C’est après que le fils de Guy Lafleur, Mark, atteint du SGT, ait été accusé d’agression sexuelle sur une adolescente, en 2007, que M. Laroche a choisi d’entreprendre sa carrière de conférencier afin de briser les préjugés entourant sa maladie.
« Ce n’est pas facile de vivre avec une maladie mentale et encore moins à cause des préjugés. Il y aura toujours du travail à faire pour les briser, car il y aura toujours une nouvelle génération qui souffrira du SGT », explique l’homme de 47 ans.
En plus d’avoir donné une série de quatre conférences à l’école secondaire Fadette, M. Laroche a été conférencier dans diverses universités de Montréal, dans des écoles secondaires de la Rive-Sud ainsi que sur les chaînes de télévision du Groupe TVA.
Sa carrière ayant ralenti depuis les deux dernières années, Jean-François Laroche souhaite reprendre du service et pour ce faire, il sollicite l’aide d’un gérant ou d’un directeur des affaires. « Je me cherche un gérant, car moi je bégaie donc ce n’est pas facile. Cette personne, qui aura des compétences en marketing, finances et droit des affaires, agira à titre d’intermédiaire pour aller chercher des contrats. Ce sera important que cette personne soit de chimie contraire à la mienne », détaille celui qui aimerait décrocher des contrats locaux, nationaux et même internationaux.
Années difficiles
M. Laroche, qui réside à Saint-Hubert, a reçu son diagnostic du SGT à l’adolescence, alors que ses premiers tics et troubles obsessionnels du comportement (TOC) ont commencé à se manifester.
« Au début, je devais poser mes deux mains au sol. Ensuite, ça a été que je devais toucher la main des morts dix fois de suite », raconte-t-il.
Pour obtenir un diagnostic de SGT, la personne doit présenter au moins un tic sonore ainsi que des tics moteurs multiples.
Après quelques années difficiles lors de son passage au secondaire – il a été renvoyé de plusieurs écoles en raison de son trouble du déficit de l’attention -, M. Laroche a complété sa scolarité à l’école commerciale Lussier, de Saint-Hyacinthe, à la fin des années 80.
Il a ensuite occupé divers emplois tant dans le milieu communautaire qu’en entreprise privée.
« Avant, quand je me taisais, j’avais l’impression qu’il y avait moins de préjugés envers ma maladie. Mais, malheureusement, les gens développent une double pensée et finissent par craindre une personne atteinte du SGT. La peur d’être agressé sexuellement est souvent le premier préjugé », détaille M. Laroche.
Plein d’ambition, il espère d’ailleurs devenir un modèle pour tous ceux souffrant du SGT, que ce soit par ses conférences ou simplement par sa motivation à ne pas laisser sa maladie contrecarrer ses projets.
Pour en savoir plus sur Jean-François Laroche, visitez le www.conferencierjfl.com.