Les plans de ce projet estimé à 450 000 $ que la Ville financerait à 50 % sont prêts depuis longtemps et ont été approuvés, a confirmé le conseiller du district Sacré-Coeur, David Bousquet. C’est dans son quartier, derrière le manège militaire du 16e Bataillon, que doit être créée cette place publique rappelant l’histoire du célèbre régiment et dont nous avons obtenu les esquisses. Elle occupera un espace de 1500 m2 à l’angle de l’avenue Sainte-Anne et de la rue Papineau, dont la majeure partie (83,2 %) appartenant au 22e Régiment. Cette portion du site doit faire l’objet d’un bail emphytéotique de 99 ans entre les Forces armées et la Ville, qui est propriétaire des bandes de terrain le long de deux rues. Un problème de nature règlementaire empêchait qu’une telle location puisse se concrétiser, mais la difficulté est maintenant aplanie, a fait savoir dans un courriel la députée de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée nationale, Chantal Soucy. Elle a souligné qu’elle était intervenue à plusieurs reprises auprès d’interlocuteurs du fédéral pour régler la question du terrain.
Il ne manquerait plus que la subvention de 225 000 $ qui est attendue du gouvernement fédéral pour que la Ville, maître d’oeuvre du projet, puisse aller de l’avant.
« J’ai l’impression que ça s’en vient. C’est quand même assez dispendieux et nous n’étions pas à l’aise de financer le projet sans subvention. Ce sera une amélioration de nos espaces publics, c’est comme ça qu’on le voit surtout », a mentionné le conseiller Bousquet.
Au printemps 2014, la Ville s’était engagée auprès du Royal 22e Régiment à prendre part à la commémoration de son 100e anniversaire par la création d’un parc thématique. En septembre de la même année, elle avait octroyé un contrat de 13 797 $ à la firme Williams, Asselin, Ackaoui & associés, de Montréal (WAA Montréal), pour la préparation de l’approche conceptuelle et design.
WAA Montréal a soumis à la Ville un document de 28 pages contenant sa proposition d’aménagement : matériaux proposés, mobilier, monuments, plantation, éclairage, etc. Les concepteurs proposent l’installation de murets et de bancs en gabion – de la pierre empilée dans des carcasses métalliques – rappelant les ouvrages militaires défensifs. Ces murets constituent l’élément structurant d’un jardin qui serait habité par des silhouettes métalliques – des soldats stylisés – et parsemé de plaques commémoratives. Le conseiller Bousquet a d’ailleurs participé, avec les gens du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, à la rédaction des textes qui seront gravés sur ces plaques. Beaucoup de plantes, d’arbres et d’arbustes borderaient les sentiers couverts de pavés rectangulaires, en trois tons de béton. Ce pavage renfermerait 22 pièces lumineuses représentant autant de chandelles commémoratives.
WAA Montréal estime à 424 591 $ le coût de réalisation de son concept de jardin commémoratif, de forme triangulaire. C’est sur la base de cette proposition que la Ville procèdera à un appel d’offres, lorsque l’aide fédérale sera confirmée.