L’an dernier, la Maskoutaine d’origine avait franchi le lac Massawippi sur une longueur de 15 km et avait réussi à amasser 3000 $ pour la recherche sur le cancer.
Cette année, Maguy s’attaque à un mastodonte, le lac Memphrémagog, situé à la frontière du Vermont aux États-Unis et de la région de l’Estrie au Québec, qu’elle franchira en une dizaine d’heures. « Les gens qui combattent le cancer, c’est le défi de leur vie, c’est une grosse épreuve. Je voulais choisir un sport difficile pour mon corps, quelque chose à l’image de leur combat », explique celle qui pratique dans ses temps libres le hockey et la boxe thaïlandaise, mais pas la nage.
L’étudiante en médecine a choisi de verser de nouveau les dons recueillis au département d’hémato-oncologie du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), plus précisément pour le traitement du lymphome et de la leucémie. Pour le moment, elle a réussi à récolter 3500 $.
Aider les jeunes
Le beau-frère de Maguy Deslauriers, Fred, a reçu un diagnostic de cancer des ganglions à l’âge de 30 ans auquel il a dû faire face deux fois. Aujourd’hui âgé de 33 ans, il est en rémission depuis deux ans, mais une récidive dans les cinq années suivantes est toujours possible.
Touchée par la maladie de son beau-frère — elle considère d’ailleurs ce dernier comme l’une de ses sources d’inspiration — la jeune femme a alors décidé de centrer sa cause sur les jeunes. « Les lymphomes touchent vraiment les hommes de 30 à 35 ans, précise-t-elle. La leucémie est le cancer qui touche le plus les enfants. »
Si le cancer de Fred ressurgit, il devra se tourner vers les traitements expérimentaux qui sont issus des fonds pour la recherche. « En plus, le gouvernement du Québec a décidé de couper les fonds destinés à la recherche sur le cancer », indique celle qui veut contribuer ainsi à diminuer l’impact des compressions.
En prévision de la traversée, elle a commencé à s’exercer à la nage au mois de janvier, entraînée par Pierre Thiffault, du club Triomphe Triathlon Montréal. « Il m’a commanditée et a corrigé ma technique de nage », poursuit-elle.
D’ici le Jour J, la grande sportive tente de multiplier les sessions d’entraînement à la piscine ou au lac Brome, situé près du chalet familial, avouant se sentir de plus en plus stressée, mais aussi fébrile. « C’est quand même une épreuve dangereuse. Une équipe médicale va me suivre sur l’eau. »
Pour encourager Maguy Deslauriers, on peut visiter le site gofundme.com et inscrire le nom de cette dernière dans l’onglet de recherche.