Sa visite a été quelque peu assombrie par l’annonce, le même jour, de la suppression de quelque 340 emplois à l’usine de découpe de porc d’Olymel à Saint-Hyacinthe au cours de la prochaine année.
« C’est une nouvelle excessivement dramatique dans une région où l’industrie de la transformation alimentaire est si importante. Pour Saint-Hyacinthe, c’est un choc. J’interpelle formellement le gouvernement pour qu’il y ait une rencontre très rapide avec la direction d’Olymel et le syndicat pour qu’on dise à ces employés : on va vous accompagner. Il faut mettre ces gens-là en mouvement, il ne faut pas perdre toute leur expertise », a commenté Mme Hivon, au point de presse qu’elle a donné sur le site de l’Exposition agricole de Saint-Hyacinthe.
Elle y a pris un petit bain de foule après un arrêt à la ferme Rojoie, exploitée par la famille Leblanc, à Saint-Barnabé-Sud. Il s’agit d’une entreprise pionnière dans l’utilisation de la biomasse comme source d’énergie thermique sur la ferme.
Devant les journalistes, Mme Hivon a passé en revue les grands thèmes du volet agricole de son programme, en commençant par la souveraineté alimentaire, une politique qu’elle entend remettre sur ses rails. « Cette politique a été abandonnée sans explication par le gouvernement libéral. Avec moi, l’agriculture deviendra une véritable priorité nationale », soutient-elle.
Elle mise aussi sur une politique d’achat local faisant la promotion de la bannière « Aliments Québec » et mettant à contribution tant les CPE que les CHSLD. « Il faut nourrir nos enfants comme nos aînés avec des produits locaux. »
Véronique Hivon était accompagnée d’André Villeneuve, député de Berthier et porte-parole du Parti québécois en matière d’agriculture, de Frédéric St-Jean, président de l’exécutif du PQ de Saint-Hyacinthe et d’Ève-Mary Thaï Thi Lac, ex-députée bloquiste de Saint-Hyacinthe-Bagot.
« En 2015, j’avais appuyé Pierre-Karl Péladeau, mais j’avais d’abord demandé à Véronique Hivon de se présenter. C’est une rassembleuse, une femme qui peut aller chercher des consensus et nous amener à ce projet de pays. Elle fait de la politique de façon positive », a confié au COURRIER Ève-Mary Thaï Thi Lac.
Véronique Hivon jouit aussi de l’appui de l’ancien député péquiste de Saint-Hyacinthe, Émilien Pelletier, lequel n’était pas présent vendredi. Au départ de la précédente course à la direction du PQ, M. Pelletier s’était rangé derrière Martine Ouellet. Quant à Mme Hivon, elle avait choisi le camp d’Alexandre Cloutier, à qui elle fait maintenant la lutte.