La Ville de Saint-Hyacinthe s’est adressée aux tribunaux afin que cette entreprise cesse ses activités et déménage dans un autre local industriel d’ici le 30 juin.
Spécialisée dans la réparation et le reconditionnement de moteurs diesel pour les camions, KC Diesel loue un local industriel situé sur l’avenue Pinard dont le zonage actuel ne permet pas ce type de commerce.
En raison de bruits persistants et d’odeurs incommodantes, le voisinage s’était opposé à la demande de changement d’usage.
Cet automne, la Ville avait tenu une soirée d’information publique pour proposer sans succès certaines modifications comme obliger l’aménagement d’un écran végétal sur une largeur de trois mètres. Les citoyens concernés n’ont pas donné suite à la proposition de la municipalité.
Le 25 novembre, le service juridique de la Ville a donc déposé une requête introductive d’instance en cessation d’usage dérogatoire contre KC Diesel et le propriétaire de la bâtisse, Jean-Guy Dubé.
La Ville lui accorde toutefois un sursis de sept mois.
« Saint-Hyacinthe Technopole a reçu le mandat de les accompagner dans la recherche d’un autre local », avait indiqué le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, après la séance du conseil du 16 novembre.
« Nous travaillons avec les propriétaires de KC Diesel pour trouver une solution. Nous voulons garder cette entreprise sur notre territoire et nous sommes conscients que l’échéance est très courte », mentionne André Barnabé, directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole, une corporation dont l’une des missions est le développement industriel à Saint-Hyacinthe.
« Pour le moment, il n’y a pas de locaux vacants qui répondent aux exigences des propriétaires. Des modifications peuvent être requises. Dans un dossier industriel, il y a toujours des étapes à franchir », poursuit-il.
Déception
Interrogé par LE COURRIER, Jean-Guy Dubé considère que les choses trainent en longueur avec Saint-Hyacinthe Technopole.
« Le dossier n’a pas évolué. Nous attendons toujours après Saint-Hyacinthe Technopole. Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas reçu de propositions de leur part pour relocaliser l’entreprise », indique M. Dubé.
Dans le cas où l’entreprise s’entêterait à poursuivre ses activités après le 30 juin, la Ville demande au tribunal de l’autoriser à saisir tous les biens de KC Diesel.
Copropriétaire de KC Diesel, Kévin Lussier n’a pas retourné nos appels.