En regardant de plus près sa facture, le contribuable peut remarquer que la ligne « réduction » qui se soustrayait auparavant à la taxe annuelle, et qui pouvait représenter plusieurs dizaines de dollars, n’existe tout simplement plus.
C’est que le gouvernement du Québec a décidé d’abolir une mesure de réduction de la taxe scolaire. Son annulation a été étalée sur quatre ans et les derniers fonds ont été retirés cette année, amputant le budget de la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) de 2,2 M$. Le montant imposé est donc maintenant égal à la taxe annuelle, ce qui se traduit en moyenne par une augmentation de taxe de 6,6 %.
L’autre élément à considérer est l’augmentation de la valeur des immeubles. Le nouveau rôle foncier, entré en vigueur cette année à Saint-Hyacinthe, a fait grimper la valeur totale des immeubles imposables de près de 10 %. Puisque les évaluations sont en vigueur jusqu’en 2018, la hausse est toutefois répartie sur trois ans.
En additionnant ces deux facteurs, les contribuables se retrouvent avec une hausse de leur compte de taxe qui peut frôler les 10 % en moyenne, même si le taux de taxation reste stable cette année à 0,33581 $ par tranche de 100 $ d’évaluation. La hausse varie évidemment selon les municipalités et la valeur foncière des maisons.
Le taux reste en deçà du maximum fixé à 0,35 $ du 100 $ d’évaluation. À partir de cette année, il sera équivalent dans toutes les villes couvertes par la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe en raison de l’abolition de la mesure de réduction de la taxe scolaire. Dorénavant, seule la valeur des maisons devrait influencer le compte de taxe des contribuables. À titre d’exemple, un citoyen qui possède une maison évaluée à 230 000 $ payera près de 779 $ en taxe scolaire cette année.
Des finances stables
Le budget 2016-2017 présenté par la CSSH est équilibré pour une troisième année consécutive, avec des dépenses de 166,46 M$ et des revenus de 166,73 M$, en hausse de 4,6 %. La commission scolaire prévoit donc terminer l’année avec un coussin d’environ 270 700 $.
Bien que l’organisation doit composer avec des compressions budgétaires récurrentes déjà annoncées, aucune coupure additionnelle n’est exigée cette année par le gouvernement. « Un répit salutaire », a commenté Richard Flibotte, le président de la CSSH, qui assure que la gestion des finances ne sera pas relâchée pour autant.
La part des frais administratifs dans le budget a d’ailleurs diminué l’an dernier pour atteindre 3,68 %, sous la moyenne des autres commissions scolaires francophones, qui se situe à 4,2 %.