Réunis en assemblée générale début juin, les employés syndiqués avaient refusé l’ensemble des offres patronales et voté en faveur de moyens de pression excluant la grève.
Représentés par le Syndicat national catholique des employés des institutions religieuses de Saint-Hyacinthe (CSN), les 23 travailleurs concernés sont des préposés à l’entretien, à la maintenance et à la cuisine. Au total, le Séminaire compte 44 employés (16 pour des services de santé, 4 administratifs et un bibliothécaire).
Les employés visés s’opposent au gel des salaires et à des augmentations jugées ridicules. L’employeur offre une convention collective d’une durée de 5 ans comprenant une augmentation de salaire de 5 % répartie sur la durée du nouveau contrat de travail.
Les syndiqués ne veulent pas non plus mettre une croix sur leurs congés mobiles et refusent une augmentation de leur contribution aux assurances collectives.
Jusqu’à maintenant, les moyens de pression se sont résumés à la tenue d’un BBQ.
« La partie syndicale souhaite une convention collective d’une durée de 3 ans incluant des augmentations salariales. Nous laissons la chance au coureur de bonifier ses offres », indique Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie.
La dernière rencontre de négociation remonte au 19 juillet et n’a pas permis d’aboutir à une entente. Les parties se retrouveront le 29 août pour poursuivre les discussions.
Interrogée sur le dossier, le porte-parole du Séminaire, David Bousquet considère qu’il n’y a pas de blocage dans les présentes négociations et voit d’un bon oeil la prochaine rencontre.
« On devrait pouvoir s’entendre fin août et en arriver à une conclusion satisfaisante pour les deux parties », estime David Bousquet qui est également conseiller municipal du district Sacré-Coeur.
Défi financier
Une diminution des revenus de location du Séminaire semble expliquer la difficulté de cette institution religieuse à accepter les demandes syndicales en matière d’augmentation de salaire.
« Les arguments avancés par la partie patronale sont des difficultés financières. Mais on refuse de nous montrer les comptes », dénonce Mme Herbeuval.
Sur le sujet, M. Bousquet concède que le Séminaire a un défi financier à relever.
« L’entente conclue entre le Séminaire et la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe dans le cadre du déménagement de l’école Casavant stipule que le Séminaire doit céder 12 chambres. Ceci représente un manque à gagner annuel d’environ 200 000 $ », explique David Bousquet.
Le Séminaire de Saint-Hyacinthe loge 62 personnes qui sont des prêtres et des religieuses à la retraite.