Au début de février, elle a distribué une somme totale de 21 657 $ à 12 producteurs agricoles de la région, dont l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe, pour rembourser à chacun des frais de 1666 $ en honoraires professionnels liés à la préparation des demandes de certificats d’autorisation (c.a.) qui ont dû être acheminés au Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
La Ville doit procéder ainsi chaque fois que s’ajoute, en territoire agricole, une nouvelle destination pour une livraison de digestat. « Pour le moment, c’est la marche à suivre, et c’est très lourd. Nous aimerions ne plus avoir à demander un c.a. à chaque fois », a indiqué Brigitte Massé, directrice du Service des communications à la Ville.
Mme Massé a précisé qu’en 2015, ce sont 3000 tonnes de digestat que la Ville a été autorisée à envoyer au champ, quantité qui doit passer à 7600 tonnes en 2016. Il s’agit de la totalité du digestat qui devient un terreau inodore après avoir séjourné durant 30 jours sur la plate-forme de maturation du nouveau Centre de valorisation des matières organiques (CVMO) de l’avenue Émilien-Letarte, dans le parc industriel Théo-Phénix. Elle a confirmé qu’un certificat d’autorisation a aussi été délivré par le Ministère pour l’exploitation de la nouvelle plate-forme de maturation semi-couverte.
Si l’expérience en cours sur des terres agricoles est concluante, la Ville n’aura plus jamais à se débarrasser du digestat en l’expédiant au centre de compostage de Bury, dans les Cantons-de-l’Est, à un coût de 65 $ la tonne. « Ça représente une économie annuelle de 494 000 $ en frais de transport. C’est très encourageant », signale Brigitte Massé.
Elle a mentionné que la Ville n’avait jamais eu l’intention de commercialiser le terreau qu’elle produit avec les boues d’épuration et les autres matières organiques traitées, de sorte que les entreprises agricoles partenaires pourraient continuer d’être approvisionnées gratuitement en digestat.
Par ailleurs, Mme Massé a annoncé que la Ville avait résolu le problème que posaient les branches que les citoyens déposent dans leur bac brun de la collecte à trois voies, avec les déchets de table. Ces branches, qui empêchaient le contenu des bacs d’atteindre la vis d’Archimède de la benne de réception des matières organiques, sont maintenant déchiquetées à l’aide d’un broyeur que la Ville loue à la firme Broyage RM, de Saint-Hyacinthe, comme en fait foi une facture de 4 834 $ que la Ville a acquittée le 13 janvier, concernant ce contrat de location. Le contenu des bacs bruns n’est donc plus détourné vers un centre de compostage situé à Sainte-Marie-Madeleine; il peut être transporté à la station d’épuration des eaux pour y être traité par biométhanisation (production de biogaz et de digestat).