Suivant son propre Plan d’action environnemental et les recommandations de la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables du gouvernement du Québec, la Ville de Saint-Hyacinthe laissera dorénavant ces bandes riveraines se végétaliser naturellement, simplement en cessant le fauchage des herbes à une distance de cinq mètres du cours d’eau. Une signalisation particulière a été mise en place dans ces parcs pour attirer l’attention des gens sur cette mesure et les inciter à respecter ces bandes. De la même façon, la Ville balisera les barrières à sédiments qui sont installées autour de certains chantiers.
« Je tiens à rassurer les citoyens, l’absence de fauche ne rend pas le parc négligé et ne dispersera pas l’herbe à poux. Cette approche environnementale permettra plutôt de mettre en place un couvert végétal significatif aux abords de nos cours d’eau », a déclaré le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, lors d’un point de presse en plein air au parc Paul-Morissette, dans le district Yamaska, l’un de ceux visés cette année par le projet des bandes riveraines. Les autres sont les parcs Joseph-Laporte, des Aquinois, Les Salines, Jean-Jacques-Leduc, Daniel-Johnson, Hélène-La Rochelle, des Enfants-de-la-Métairie, Boisé des Douze, de la Yamaska et Eugène-Veilleux. Déjà bien visible, la nouvelle bande protectrice du parc Paul-Morissette longe le ruisseau Morissette-Girard. Elle sera graduellement portée à 10 mètres, ce que devrait être la largeur minimale des bandes riveraines selon la politique gouvernementale, a précisé Rémi Gauvin, technicien en environnement à la Ville de Saint-Hyacinthe.
Il a signalé que la végétation des bandes riveraines constituait un milieu de vie pour d’innombrables organismes vivants, dont les oiseaux utilisateurs de friches, en plus produire de nombreux effets bénéfiques pour l’environnement. « Elle crée un environnement ombragé qui garde l’eau plus fraîche et mieux oxygénée, elle favorise la stabilité des talus, elle filtre les polluants, retient les sédiments et diminue les écarts de crue », a-t-il expliqué.
Zoë Ipiña, biologiste et coordonnatrice de projets à l’Organisme de bassin versant de la Yamaska (OBV Yamaska), a salué la nouvelle initiative à caractère écologique prise par la Ville de Saint-Hyacinthe. « Ajouter un espace de cinq mètres qui n’est pas fauché en bordure d’un ruisseau, c’est un bon exemple d’améliorations qu’on peut apporter pour l’environnement », a-t-elle déclaré.