Il faut dire que Honda et Hyundai ont mis la barre haute cette année dans le domaine des voitures compactes, et que Nissan n’avait d’autre choix que de renouveler un peu leur petit véhicule. Petit? Pas tant que cela puisque la Sentra se distingue à la fois par son format compact et par son intérieur spacieux.
Les qualificatifs peuvent sembler contradictoires : comment une voiture comme la Nissan Sentra 2016 peut être à la fois spacieuse et compacte? C’est pourtant le tour de force que Nissan réussit en retouchant légèrement sa petite voiture.
Ne nous méprenons pas. La Nissan Sentra conserve exactement la même plateforme qu’auparavant et ne subit aucun changement de proportions. C’est plutôt dans la sensation, et un peu dans la réalité, qu’elle procure autant d’espace.
Ainsi, parce qu’elle est la plus longue de sa catégorie, la Nissan Sentra laisse aux passagers un bon dégagement pour les jambes et les épaules, tant à l’avant qu’à l’arrière. Pour un conducteur comme moi, dont le défi est davantage latéral qu’en hauteur, les sièges se sont avérés confortables, même s’il m’a fallu de longs kilomètres pour trouver les bons réglages.
Une fois bien en place cependant, je ne privais pas les occupants arrière de leur espace vital, qui s’est démontré plus important que chez la plupart des rivaux. Mieux encore, même le coffre arrière est l’un des plus imposants, ce qui rend la Sentra agréable pour un usage en famille.
Nouveau genre
La Nissan Sentra a beau se dire renouvelée, elle n’a pas changé tant que cela. Oui, les gens de Nissan affirment qu’elle est à 20 % nouvelle, et que plus de 500 pièces ont été remplacées, mais dans l’ensemble, elle conserve la même personnalité.
Du point de vue du design, on a cependant considérablement amélioré la chose. On a, par exemple, remanié la partie avant pour la marier aux autres nouveautés de la famille que sont l’Altima, la Maxima ou le Murano qui tous, connaissent un grand succès.
Rapidement expliqué, on a donc appliqué le principe de la grille en V à l’avant, intégré des lignes plus affirmées dans le capot, et installé les phares en forme de boomerang qui sont la nouvelle signature de Nissan. Le même traitement a été appliqué aux blocs optiques arrière.
Dans l’habitacle, on a remanié la console centrale et installé un écran multimédia de façon plus conviviale, avec des boutons plus accessibles. Entre les cadrans, devant les yeux du conducteur, se retrouve désormais un petit écran fournissant toute l’information de conduite et de divertissement au conducteur.
Même si on a amélioré la qualité des matériaux, on n’a pas voulu tout reprendre à zéro, et l’abondance de matière plastique entourant l’écran central donne une petite allure négligée, mais sans plus.
Un bon mot aussi pour certains éléments de sécurité d’importance, notamment la caméra de recul et l’assistance au freinage, ou encore le régulateur de vitesse intelligent, des fonctionnalités disponibles uniquement sur les versions les plus haut de gamme, mais dont on apprécie la présence, surtout sur les autoroutes californiennes bondées où s’est déroulé le premier essai.
Conduite plus inspirée
Même si on ne parle pas de conduite sportive, il faut bien admettre que la nouvelle Sentra a amélioré sa conduite de façon notable. L’augmentation de la rigidité des ressorts de suspension de l’ordre de 10 % et la présence d’une direction plus communicative rendent la randonnée plus agréable.
La possibilité aussi de sélectionner un mode sport, moins économe, mais fournissant une meilleure réponse de la boite de vitesse à variation continue X-Tronic, favorise une conduite plus dynamique dans certaines conditions. Autrement, le mode Eco, qui étouffe un peu les performances, permet quand même de maintenir une moyenne de consommation inférieure à 7,4 litres aux 100 kilomètres.
L’échelle de prix n’a pas encore été dévoilée, mais les dirigeants de Nissan ont quand même fait une promesse : la version la plus vendue, la SV, celle ayant le meilleur rapport prix/équipement, ne devrait pas excéder les 20 000 $.
Photo Marc Bouchard