19 mai 2016 - 00:00
Essai routier Ford Escape 2017
Le petit et ses changements
Par: Marc Bouchard
Photo Marc Bouchard

Photo Marc Bouchard

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(Jasper, Alberta) Plus de 1000 kilomètres. C’est la distance parcourue au volant du tout nouveau Ford Escape 2017 lors de mon premier contact avec le petit utilitaire sport renouvelé. Au menu, un peu de ville (il fallait bien sortir de Calgary), beaucoup d’autoroutes, et des routes de montagne aux paysages à couper le souffle. Sans compter la présence, régulière, de dignes représentants de la faune locale : ours noirs, chevreuils, caribous, mouflons. Les plus chanceux ont même eu droit à la visite d’un grand grizzli. Tout cela, bien enfoncé dans le siège de ce Ford Escape qui a de grandes prétentions.

Il faut dire que le véhicule a une tradition à perpétuer : il est numéro un des ventes dans sa catégorie depuis plusieurs années, mais se faisait chauffer le train par quelques rivaux japonais et coréens qui ont été repensés pour 2016. Il fallait donc réagir.

Première réaction : modifier le look. Le nouveau Ford Escape affiche désormais une calandre beaucoup plus sophistiquée, plus raffinée, et un capot plus plongeant. Sans compter les blocs optiques, eux aussi remaniés. Soyons tout de même francs : ce nouveau look n’est pas sans rappeler, dans sa partie avant du moins, le Hyundai Tucson.

Tout comme la partie arrière, que l’on a aussi retouchée un peu, semble être un subtil mélange d’autres compétiteurs, japonais cette fois. Dans l’ensemble, le nouvel Escape est agréable au regard, mais il faut bien avouer que l’on aurait apprécié une allure un peu plus innovatrice et moins directement collée sur celle de ses rivaux.

L’habitacle a aussi subi son lot de changement. Dans l’ensemble, le look et la qualité de finition sont similaires, mais on a tout de même réaménagé un peu l’espace disponible dans la console centrale, fournissant ainsi des petits coffrets supplémentaires pour loger, ­notamment, le téléphone intelligent qui dispose, du même coup, de deux prises de recharge USB aisément accessibles.

Autre changement, la venue du système multimédia Sync 3, un système dont l’usage et l’ergonomie feront enfin sourire les utilisateurs qui se sont éreintés, les dernières années, à maitriser le tristement célèbre MyFord Touch. Heureusement, la nouvelle génération est conviviale, d’une ergonomie sans faille, et facile à maitriser même sans y passer plusieurs heures.

Autre détail intéressant : au cours des prochains mois, Ford lancera une application pour téléphone intelligent permettant d’entrer en contact avec sa voiture, de la démarrer ou de la déverrouiller à distance. Certains lieux fournissent même les places de stationnement disponibles dans une ville donnée (sans en afficher la tarification cependant).

Le tout peut sembler enfantin, mais pris devant une voiture aux portes ­verrouillées dans la cour d’un hôtel de Jasper (les clés avaient été laissées à l’intérieur), il a été agréable de constater que l’ingénieur a pu déverrouiller les portières à plus de dix kilomètres de distance, sur simple pression du doigt.

Des motorisations repensées

Mécaniquement, le Ford Escape a changé, mais pas totalement. La version de base, la S, conserve le vieux moteur 2,5 litres le moins performant de la gamme. Étrangement, c’est la première fois qu’un responsable marketing, lors d’une présentation, mentionne une motorisation en précisant qu’il n’y avait rien à dire. Il faut dire que cette motorisation, au Canada, représente moins de 3 % des ventes, ce qui explique le désintérêt de la compagnie à son égard.

Deux autres moteurs sont aussi à l’honneur, tous deux dotés de la technologie Ecoboost : un 4 cylindres 1,5 litre qui développe 179 chevaux et 177 livres-pied de couple, et qui se montre capable de remorquer jusqu’à 2 000 livres; et un 4 cylindres 2,0 litres à doubles volutes (twin scroll) dont la puissance de 245 chevaux et de 275 livres-pied de couple permet un remorquage de 3 500 livres. Tous ces moteurs sont reliés à une boite six vitesses automatiques et au choix avec un rouage intégral ou une traction pour les versions Ecoboost.

Sur la route

Plus de 1000 kilomètres à apprécier la conduite du Ford Escape 2017. On a apprécié le silence de roulement, le rouage intégral (parce que nous avons aussi eu de la neige sur la chaussée) et le confort relatif.

On aurait sans doute pu mieux réussir la banquette arrière, un peu ­inconfortable et mettre plus d’emphase sur l’économie de carburant (nous n’avons pu faire mieux que 10,4 litres aux 100 km avec le moteur 2,0 litres). Mais dans l’ensemble, le nouveau Ford Escape 2017 a tout ce qu’il lui faut pour conserver son titre de véhicule le plus vendu dans sa catégorie.

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