25 février 2016 - 00:00
Sur la glace du stade municipal (3)
Par: Le Courrier
L’équipe « Les Saint » de Saint-Hyacinthe, année inconnue. Raymond Bélanger, photographe, CH548, Coll. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 003.

L’équipe « Les Saint » de Saint-Hyacinthe, année inconnue. Raymond Bélanger, photographe, CH548, Coll. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 003.

L’équipe « Les Saint » de Saint-Hyacinthe, année inconnue. Raymond Bélanger, photographe, CH548, Coll. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 003.

L’équipe « Les Saint » de Saint-Hyacinthe, année inconnue. Raymond Bélanger, photographe, CH548, Coll. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 003.


Lors de la campagne 1946-1947, la formation maskoutaine semble avoir perdu de son lustre. Le début et la fin de saison sont peu reluisants. Alors que certains journaux persistent à nommer la formation maskoutaine du nom de Gaulois, le journaliste du « Clairon » note que le club porte toujours le nom de « Saint ».

Sur la scène locale, six équipes jouent dans la Ligue maskoutaine et cinq clubs forment la Ligue des Écoles de la Cité. L’école Supérieure Girouard remporte le championnat face à La Providence, Saint-Dominique, Christ-Roi et l’École ­technique. Une formation midget, dirigée par Marcel Lalonde, joue également quelques parties contre d’autres villes. Réal Jacques et Gérard Théberge, qui sera de la formation de l’équipe canadienne aux Jeux olympiques de 1956, font partie de cette formation.

En octobre 1947, la franchise de la Ligue provinciale est vendue à un groupe d’hommes d’affaires présidé par Eugène Payan, celui qui a porté les couleurs des Canadiens au début des années 1910. Au cours de la saison, les résultats sur la glace sont similaires à ceux des années précédentes. À cette époque, la Ligue ­Provinciale éprouve des difficultés. La concession de Verdun cède sa place à Granby après deux mois d’activité. En fin de saison, il n’y a plus de trace d’elle, tout comme celle de Cornwall. Après avoir ­terminé en troisième position, les « Saint » sont éliminés par Sherbrooke en demi-finale. Gerry Cabana et Gerry Gravel sont les grandes vedettes des Maskoutains.

Sur la glace du stade municipal, ­l’Amicale de Saint-Pie remporte le ­championnat de la Ligue de Hockey indépendante formée de l’Amicale Girouard, de l’école Vétérinaire, de l’école Textile et du Saint-Hyacinthe amateur.

Les Flyers de Saint-Hyacinthe

En septembre 1948, un club représentant Saint-Hyacinthe prend part aux activités de la Ligue de hockey Junior du Forum, puisque la Provinciale a fermé ses livres. Pour trouver un nom à la nouvelle équipe, on organise un concours dont le gagnant recevra un billet de saison. Réal Jacques, un jeune de 16 ans, impressionne par sa rapidité et son agressivité lors du camp d’entraînement. Cette ligue de calibre A se compose de dix équipes regroupant les 200 meilleurs joueurs juniors au Québec. Les spectateurs auront la chance de voir jouer Roland Rousseau, un Maskoutain qui portera les couleurs du Royal de ­Montréal et qui sera considéré comme un des meilleurs défenseurs du circuit.

Le 17 octobre, la saison commence du bon pied alors que les Flyers donnent une leçon de hockey aux Maple Leafs de Verdun avec une victoire de 17 à 2. Deux semaines après le début des hostilités, les amateurs ne semblent pas se précipiter à l’aréna, car la direction du club publie un communiqué afin de les rassurer sur la qualité du calibre. Début janvier 1949, coup de théâtre : devant les faibles assistances et des dettes de plus de 7 000 $, les Flyers cessent leurs activités. Encore une fois, le public maskoutain manque à l’appel.

Le retour des « Saint »

La décennie 1940-1950 se termine avec le retour des « Saint » dans la Ligue intermédiaire du Québec, division Rive-Sud. Cette organisation compte cinq clubs. Le président Soly embauche Oscar ­Aubuchon comme entraîneur en espérant qu’il sera en mesure de relancer le hockey à Saint-Hyacinthe.

Depuis deux ans, Saint-Hyacinthe compte également sur la présence d’une formation juvénile nommée ­également Flyers et commanditée par la mercerie Léo Trudel. Après un championnat lors de la saison 1948-1949, les Flyers sont encore favoris pour remporter le titre. Le jeune Maskoutain Guy Rousseau, le frère de Roland, s’attire des éloges au sein de cette formation.

Comme toujours, l’assistance boude les parties des « Saint ». Soly vend le club à Ubald Lalime qui le refile à Léo Théroux quelques semaines plus tard. Entretemps, Soly annule le contrat de location de l’aréna et les « Saint » doivent terminer leur saison à … Sorel! Les encouragements soutenus de Léo Théroux amènent les troupiers d’Aubuchon à se regrouper. Bien qu’elle connaisse une excellente fin de saison, l’équipe baisse pavillon face au club de Sorel lors de la série finale.

Saison 1949-1950 : l’état des lieux

En janvier 1950, plusieurs Maskoutains sont dispersés sur la planète hockey. Jean-Paul Gladu est toujours actif dans la Ligue américaine, de même que Guy ­Leclerc, qui garde les buts du New-Haven. Fernand Gladu et Paul Leclerc portent les couleurs du Sherbrooke dans le Senior. Claude Savary joue pour une équipe de la Ligue intermédiaire et quatre jeunes Maskoutains s’alignent pour des équipes juniors A.

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