24 mars 2016 - 00:00
Décès d’un amoureux de la musique
Par: Alice De guise
Décès d’un amoureux de la musique

Décès d’un amoureux de la musique

Décès d’un amoureux de la musique

Décès d’un amoureux de la musique

Gilles St-Amand au tournant des années 1980.

Gilles St-Amand au tournant des années 1980.

Emporté par la maladie le 10 mars à l’âge de 88 ans, Gilles St-Amand était un musicien, un bénévole et surtout une figure légendaire de la Société ­Philharmonique de Saint-Hyacinthe où il a oeuvré durant près de 70 ans. Petit retour sur la partition d’un grand musicien passionné.

C’est en janvier 1946 que Gilles St-Amand fait son entrée à la Société Philharmonique comme trompettiste, avant d’en devenir administrateur pendant 30 ans et même chef et directeur musical, pendant plus de 10 ans, à partir du début des années 1970. Jusqu’en 2014, il était encore de toutes les pratiques et concerts annuels, lui qui avait troqué sa trompette pour le baryton.

« Toute sa vie, il a donné de son temps dans le domaine de la musique. En dehors de sa carrière musicale, mon mari a ­toujours dit que sa plus grande réussite était sa famille. Il en était très fier », a dit au COURRIER son épouse Flore St-Amand.

La musique aura effectivement été au coeur de la vie de Gilles St-Amand, qui a entre autres été responsable de deux tournées de concerts en France avec la ­Philharmonique en 1975 et 1977 et même directeur musical de la Clique Maska du Patro de Saint-Hyacinthe et des ­Majorettes Saint-Zotique de Montréal.

M. St-Amand avait reçu le prix ­Hommage Bénévolat Québec en 2013 pour souligner son engagement musical à travers toutes ces décennies. Pour ­célébrer ses 50 ans d’implication, il avait aussi été honoré de belle façon par sa propre organisation en 1996 quand on a donné son nom à la salle de pratique de la Philharmonique. Juste retour des choses pour celui qui a été le maître d’oeuvre de la construction du local de la formation musicale à la fin des années 1970. « Gilles était un homme rassembleur qui a aidé plusieurs jeunes musiciens dont un bon nombre sont professionnels maintenant. C’était un grand homme qui aura eu la musique dans son coeur et au bout des doigts toute sa vie durant. Je crois sincèrement qu’il a laissé sa marque dans le ­milieu de la musique maskoutaine. Il y aura un grand vide c’est certain », a ­souligné avec tendresse Roger Fontaine, amis et collègue musicien.

Durant la dizaine d’années qu’il a ­passées à la direction musicale de la ­Philharmonique, Gilles St-Amand aura changé beaucoup de choses. C’est lui qui serait à l’origine du nouveau style de ­l’orchestre. « Gilles a réussi à garder vivante une musique qui était loin d’être à la mode dans les années 70 quand la Beatlemania faisait rage. Il a donné une cure de rajeunissement à la Philharmonique. Cette ­nouvelle formule nous a permis entre autres de changer les uniformes de fanfare pour des uniformes de types concert. Nous avons aussi décidé d’ajouter des claviers, pianos, vibraphones et guitares. Nous avons complètement changé de registre. Gilles était mon complice musicien, nous partagions la même passion. C’était ­vraiment une bonne personne et un grand homme », explique Gérald Locas, un ­complice musicien de longue date.

Outre son épouse, M. St-Amand laisse dans le deuil cinq enfants, dix petits-enfants, onze arrière-petits-enfants… ainsi que des dizaines et des dizaines de musiciens.

La photo à la Une du journal est une oeuvre du photographe Patrick Roger

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