Le roman Clair de Terre propose une immersion dans un avenir rapproché. Les humains ayant presque entièrement consommé les énergies de la terre, une entreprise propose un projet des plus ambitieux : tenter d’utiliser et de prélever celles se trouvant dans le sol de la Lune. L’utilisation du sous-sol lunaire ne se fera pas sans heurt, l’équipe envoyée là-bas ne s’en sortira pas indemne.
Lorsque l’équipe tente une exploration physique d’un des plus gros cratères de la Lune, un tremblement de Lune vient bouleverser à jamais la mission. Deux des membres sont pris sous terre. Un lancement d’urgence se prépare sur la planète bleue. En plus de ce pépin, Victor, initiateur de la mission, apprend que Camille, sa commandante en chef, est enceinte, et ce, en sol lunaire.
Plusieurs questions éthiques seront soulevées dès lors. L’enfant est-il terrien? À qui la Lune appartient-elle? Pourra-t-il survivre à la gravité terrestre qui est six fois plus élevée que celle de la Lune?
« J’aime apporter une touche philosophique à mes romans même s’ils sont des œuvres de science-fiction. C’est un genre peu exploité au Québec comparativement aux États-Unis par exemple. J’aime écrire des romans vraisemblables, mais pas nécessairement réalistes. Le roman Clair de Terre a nécessité une grande recherche de ma part. Heureusement, la Nasa publie un grand nombre d’articles et de recherches », explique Charles Prémont.
L’auteur affirme cependant que si un astronaute venait à lire son livre, il y trouverait assurément des lacunes. « L’important, c’est que les lecteurs comme vous et moi sentent que c’est possible, que ça pourrait arriver. L’utilisation des ressources de l’espace n’est pas à exclure dans l’avenir. L’Agence Spatiale Canadienne possède déjà des outils pour miner dans l’espace.
En 2014, la maison d’édition La courte échelle, reconnue pour sa littérature jeunesse, déclarait faillite. M. Prémont a dû travailler fort pour récupérer ses droits d’auteurs ainsi que sa trilogie.
« Je suis toujours en bons termes avec les anciens dirigeants, ça n’a pas été facile pour eux de mettre la clef sous la porte. Avec un catalogue de plus de 700 titres, ils avaient du pain sur la planche. Malgré tout, je n’avais plus vraiment envie de faire affaire avec un éditeur pour mon prochain roman. J’ai donc opté pour un financement socioparticipatif à l’aide de la plateforme web proposée par le site Kickstarter. J’ai réussi à amasser 14 000 $. J’en suis très fier. Les gens ont cru en mon projet. Je me suis rendu compte que j’étais très bien entouré », souligne-t-il.
Le roman Clair de Terre est disponible dans les librairies maskoutaines et en ligne. Un prochain tome est d’ailleurs en élaboration. « Le but ultime dans toute cette aventure serait de coloniser tout le système solaire. Je ne suis pas rendu là dans mon récit, mais c’est une possibilité que j’envisage. Tout est possible dans le futur et qui plus est dans l’espace. Pour le tome 2, il s’agira de l’enfant né sur la lune puisqu’il sera le premier extraterrestre à proprement parler », conclut l’auteur.