C’est peut-être une idée que nous nous faisons, mais nous avons l’impression que les attentes du milieu sont toujours exagérément élevées quand il est question de la Chambre de commerce de la grande région de Saint-Hyacinthe.
On demande en effet beaucoup à une petite organisation qui a pourtant peu ou pas de ressources, autant humaines que financières. Une organisation qui souvent fait des miracles avec pas grand-chose, mais pas toujours.
Sincèrement, il faut sympathiser avec son directeur général actuel, Pierre Rhéaume, un homme positif qui ne manque pas d’énergie ni de courage. Seulement de moyens pour mener à bon port de nombreux projets qui doivent s’autofinancer.
Ces dernières années, c’est vers la Chambre de commerce que le milieu s’est tourné pour tenter de sauver en vain le Rendez-vous des papilles. C’est aussi à la Chambre qu’on a confié la gestion de la campagne sur l’image de marque. Encore à la Chambre qu’on a demandé d’organiser un semblant de Forum économique, puis toujours à la Chambre qu’on vient de donner le mandat de ressusciter les Papilles avec la tenue de journées gourmandes à la fin septembre. Où? Dans l’ancien Pavillon de la jeunesse sur le site bucolique (!) de l’exposition agricole. Disons que ça ne sent pas le succès garanti, mais comptez sur Pierre Rhéaume pour prendre les bouchées doubles.
D’ici là, il doit aussi régler un paquet de dossiers internes et comme on l’a vu la semaine dernière sortir la Chambre du bourbier de l’image de marque avec Revenu Québec. Au chapitre des retombées, cette campagne aura finalement indisposé bien du monde.
Nous avons hâte de connaître la conclusion des vérifications faites par Revenu Québec du côté de la Chambre de commerce et de la Ville de Saint-Hyacinthe.
Même si tout indique pour l’instant que c’est la Chambre de commerce qui devait déclarer et percevoir les taxes sur les dons provenant du milieu, le fait que ces dons transitaient d’abord par les coffres de la Ville pour permettre l’émission de reçus d’impôts aux donateurs a pu contribuer à mêler un peu tout le monde. Il est quand même rassurant de penser que si Revenu Québec maintient sa position, la Chambre n’aura pas à vider ses maigres réserves pour rembourser ce qu’on lui réclame. On puisera dans ce qui n’a pas été dépensé en publicité poche et inutile à la télévision!
Bref, comme nous l’écrivions, on en demande gros à la Chambre, à ses trois employés et à son budget en équilibre plus que précaire. Vite de même, c’est à se demander si on en demande autant à des organismes comme Saint-Hyacinthe Technopole ou Développement économique de la MRC, deux entités où les ressources ne semblent pourtant pas manquer comparativement à la Chambre. L’expertise de Saint-Hyacinthe Technopole en tourisme pourrait certainement être mise à profit dans l’organisation des journées gourmandes, en attendant de s’investir à fond dans la relance du tourisme d’affaires et d’un centre de congrès dont l’ouverture est repoussée à 2018.