La Ville de Saint-Hyacinthe vient de donner un bon coup de pied dans l’organisation du soccer sur son territoire.
En sortant les corporations de loisirs de quartier du volet soccer et en confiant les pleins pouvoirs à l’association de soccer de Saint-Hyacinthe (ASSH), elle semble prendre une décision logique, dans la mesure où à peu près tout le monde s’entendait pour dire que le statu quo n’était plus possible. À commencer par la fédération provinciale qui exigeait que Saint-Hyacinthe rentre dans le rang.
Ce changement vient donc bouleverser l’ordre établi et vient pratiquement éliminer la formation des équipes par quartier, sauf chez les huit ans et moins. La gestion du soccer se collera désormais aux modèles organisationnels qui ont cours dans les autres sports collectifs comme le hockey, ce qui n’est pas pour autant une garantie de succès où un signe qu’il n’y aura plus jamais de tiraillement ni de grogne.
On soupçonne cependant quelques responsables de loisirs de quartier de ne pas être trop déçus du changement dans la mesure où, disons-le franchement, ils n’avaient pas le beau rôle dans la structure précédente. On leur demandait de se farcir tout le sale boulot, c’est-à-dire de s’occuper des inscriptions, de la distribution du matériel, de la formation des équipes et du recrutement des entraîneurs. Tout cela pourquoi?
Pour un maigre retour de 5 $ par inscription, comparativement à 15 $ il y a deux ans.
Disons que l’association locale ne faisait pas grand-chose pour se faire aimer.
Cela n’explique peut-être pas tout, mais on comprend mieux pourquoi une municipalité comme Saint-Liboire aurait décidé de lui tourner le dos l’an dernier.
Si elle se réjouit de la tournure des événements en saluant même le courage (!) politique des élus, l’ASSH aura maintenant une obligation de résultat. Elle ne pourra plus blâmer les corporations de loisirs en cas de problèmes.
Le ballon est maintenant dans son camp et il y a pas mal de travail à faire pour relancer la pratique du soccer et contenter joueurs, entraîneurs et parents.
Mine de rien, c’est tout un mandat que l’ASSH vient de recevoir des élus.