Les toits se sont envolés, des écoles et des orphelinats détruits, les bananiers et les manguiers endommagés, puis les jardins ont été ravagés par les inondations. « Tout est brisé là-bas, résume simplement Sr Aussant. À Jérémie et à Abricot (à quelque 300 km à l’ouest de Port-au-Prince), les vents ont atteint jusqu’à 240 km/h. C’est l’endroit où ils ont soufflé le plus fort au pays. » La Fondation Haïti Partage serait d’ailleurs la seule organisation humanitaire québécoise présente dans cette région d’Haïti.
« Il y a beaucoup de résilience chez les gens à Haïti, mais on commence aussi à sentir du découragement », note Sr Aussant. Il y a pourtant quelques mois à peine, elle posait un regard optimiste sur la relance des récoltes lors d’une visite d’un peu plus de deux semaines dans ce pays. Mais tout sera à recommencer, encore une fois.
L’ouragan Matthew, de catégorie 4, a frappé de plein fouet Haïti le 4 octobre, faisant tout près de 500 morts, selon différents médias, et quelques centaines de blessés. En plus des vies fauchées, la tempête a détruit de nombreux villages, dans une région qui se relève toujours du dévastateur tremblement de terre de 2010.
La mobilisation mondiale tarde à se faire sentir, a noté au cours de la fin de semaine le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, lors d’un passage à Haïti. L’ONU estime à plus de 120 millions de dollars le montant nécessaire pour répondre à l’appel d’urgence et ainsi couvrir les besoins vitaux des sinistrés. Mais pour l’instant, à peine 13 % de la somme aurait été amassée. Du nombre, le gouvernement canadien a déjà annoncé qu’il verserait plus de six millions de dollars pour venir en aide aux Haïtiens touchés par la crise.
« Je lance un SOS à la population, a poursuivi Sr Marguertie Aussant. Tous les dons qui sont faits iront à 100 % pour venir en aide aux sinistrés de l’ouragan Matthew. »
Pour plus d’information sur la fondation Haïti Partage ou pour faire un don, on visite le www.fondationhaitipartage.org.