Réagissant au lock-out, le Syndicat général des professeurs de l’Université de Montréal (SGPUM) a dénoncé par communiqué « un geste odieux et démesuré de l’employeur ».
Les deux parties ne sont pas encore parvenues à s’entendre sur les termes de la première convention collective de ces 46 employés, syndiqués depuis juin 2015. La reconnaissance du statut de professeurs et l’accès à la permanence sont les principales revendications des syndiqués. Dans leurs communications respectives, l’Université parle d’ailleurs de « cliniciens enseignants » alors que le syndicat utilise toujours le terme « professeurs cliniciens ».
Depuis le 23 novembre, huit jours de grève ont touché l’établissement, selon la direction. Les cliniciens voulaient ainsi dénoncer la lenteur des négociations. L’offre finale déposée le 16 décembre visait à « dénouer l’impasse » avant la fin de la session – qui se termine ce vendredi 23 décembre – afin « d’éviter que d’autres grèves sporadiques nuisent encore une fois à la formation des étudiants et aux services cliniques offerts », a affirmé l’Université.
Décrété ce mercredi (hier), le lock-out « d’une durée indéterminée » prend effet ce jeudi (aujourd’hui) à compter de midi. Aux yeux du SGPUM, il s’agit d’un « moyen d’action totalement disproportionné » qui entre en « contradiction flagrante avec la position de l’employeur sur les effets négatifs allégués de la grève des cliniciens ».
En refusant la dernière offre patronale lors de leur assemblée générale, les cliniciens se sont aussi dotés d’un mandat de 18 journées supplémentaires, a rapporté la direction. Elle qualifiait l’offre sur la table de « bonifiée » et présentant des « conditions de travail qui répondent à de nombreuses demandes des syndiqués ».
Devant la tournure des événements, le syndicat a annoncé qu’il allait prendre « tous les moyens à sa disposition pour soutenir et protéger les collègues visés par ce lock-out déraisonnable, indigne, et qui fait peu de cas des droits des collègues de négocier leur première convention collective ».