M. Corbeil croyait que cette ouverture pourrait avoir lieu dès demain, vendredi. Mais en fait, elle se produira au début de la semaine prochaine, et sans doute avant l’expiration du délai contractuel de construction, le 30 novembre.
« C’est un beau pont, qui a été construit dans les délais », a indiqué hier matin Frédéric Michel, ingénieur et chargé de projet de l’entrepreneur général, la firme Grandmont & fils, de Drummondville (contrat de 9,2 M$), au moment où il croyait encore possible l’ouverture du pont dès le 25 novembre.
M. Michel et les représentants de deux sous-traitants, Claude Dupuis, directeur général des Carrières Saint-Dominique, et Martin Pelletier, directeur général de Pavages Maska, s’étaient donné rendez-vous sur le pont mercredi matin pour souligner la fin des travaux en compagnie de membres de l’équipe du COURRIER.
L’entrepreneur devait encore procéder au traçage de la signalisation sur la chaussée, une étape essentielle à l’ouverture du pont, étape que la neige des derniers jours est venue retarder quelque un peu. Mercredi, la chaussée du nouveau pont était toujours recouverte d’une pellicule de glace. « On nous annonce du beau temps pour lundi et mardi. On devrait pouvoir faire le marquage à ce moment », a mentionné l’ingénieur Michel.
Du côté du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports (MTQ), on demeurait également très prudent mercredi quant au moment précis de la reprise de la circulation entre les deux rives de la Yamaska, dans l’axe du boulevard Laurier Est (route 116) et de la rue des Cascades, au centre-ville.
« Malheureusement, je ne peux pas vous confirmer cette information-là (l’ouverture du pont Bouchard le 25 novembre). Le marquage de la chaussée reste à faire, et on suit de près les conditions météo. On est encore dans l’incertitude », a indiqué mercredi Stéphanie Langelier, conseillère en communication au MTQ.
C’est donc lundi ou mardi prochain que devrait se terminer l’attente de 14 mois qui a commencé le 2 octobre 2015, lorsque le MTQ a décrété la fermeture immédiate du pont, pour des raisons de sécurité. La circulation lourde avait déjà été détournée vers les autres ponts, cinq mois plus tôt, tant la structure du pont datant de 1942 était source d’inquiétudes.
Lorsque le pont sera ouvert à la circulation la semaine prochaine, celle-ci devra se faire sans feux de circulation à l’intersection du boulevard Laurier et de l’avenue Saint-Louis, puisque la fabrication des « têtes de feux » qui seront installés à cet endroit n’est pas terminée, a précisé Stéphanie Langelier. « Des signaux d’arrêt seront installés, en attendant. Y aura-t-il des signaleurs? C’est à regarder », a-t-elle ajouté.
À la Ville de Saint-Hyacinthe, le directeur général, Louis Bilodeau, a dit espérer que le MTQ poste des signaleurs aux abords du pont, tant et aussi longtemps que les feux de circulation neseront pas installés, ce qui pourrait prendre encore deux semaines. La présence de signaleurs le long de l’avenue Concorde a grandement facilité la traversée du pont Morison aux heures de pointe tout au long de la dernière année.