Pas une année très reluisante au rayon de l’hommerie, mettons. Toutes ces vedettes et hommes d’affaires qui nous ont fait honte par leurs inconduites, ces politiciens corrompus qui se moquent de nous, en kimonos et flûte de champagne à la main ou encore, dans notre angle mort, cette sourde violence, nourrie d’intolérance et abreuvée d’ignorance qui, sur la route du vivre ensemble, nous fait prendre des chemins si éloignés qu’inévitablement on se retrouvera tous dans le fossé.
Et si on regarde plus loin encore dans nos miroirs, vers l’horizon, la terre brûle pendant que les présidents jonglent avec des barils de poudre. Mais regarder en arrière n’a jamais été très utile. Sauf pour reculer. Quand on veut avancer, on regarde devant, là où est l’espoir. Dans la pancarte « prochaine sortie : Saint-Hyacinthe ». Oui monsieur. Le monde s’écroule? Arrêtez-vous chez nous.
Là où la transformation de nos déchets par la biométhanisation nous vaut le joli surnom de « Suédois de la Rive-Sud », là où on fabrique des manteaux en laine d’asclépiade, là où des athlètes de haut niveau comme Luc Brodeur-Jourdain continuent d’être des modèles inspirants pour les jeunes. Je pourrais continuer ainsi longtemps à parler de ce qui me remplit d’espoir : nos restos, nos cafés, notre centre-ville, les gens qui l’animent, la vie communautaire, ce journal, bref, autant de raisons de trouver que, vu d’ici, le monde est sur la bonne voie.
Et on sait qu’on est sur la bonne voie quand on n’a pas envie de se retourner.
14 décembre 2017 - 00:00
carte blanche
Mon bilan
La fin de l’an rime tout le temps avec bilan. Et si on regarde 2017 dans le rétroviseur, on a le goût de donner un p’tit coup de gaz pour arriver plus vite à 2018. Surtout que les objets dans le miroir sont toujours plus proches qu’on pense…