1 juin 2017 - 00:00
CabriO Canada 150 de Mercedes-Benz
Le pays sans le toit
Par: Marc Bouchard
Le pays sans le toit

Le pays sans le toit

Le pays sans le toit

Le pays sans le toit

Je le sais, je suis chanceux. Chanceux parce que, en plus d’avoir un grand nombre de lecteurs assidus, j’ai l’occasion de vivre des expériences uniques. C’est exactement de quoi la dernière semaine a été faite : d’expériences uniques. Épuisantes, mais uniques.


En deux mots, afin de souligner le 150e anniversaire du Canada, le constructeur allemand Mercedes-Benz a décidé d’organiser une traversée du pays en quelques jours, en visitant les 10 capitales provinciales et la capitale canadienne. Mais pour ajouter un peu de piquant, toute la randonnée s’est effectuée au volant de modèles cabriolets qui ont roulé toit baissé, malgré les différences de température.

De mille 0 à mille 0

Le plan original de Mercedes-Benz était de franchir les grandes étapes de la route Transcanadienne. C’est donc au mille 0, à Terre-Neuve, qu’a débuté le périple. Un début plus symbolique que réel, il faut le préciser, puisque notre randonnée motorisée locale a duré un total de… 300 mètres, seulement pour confirmer que nous avions bien conduit à Saint John. J’avoue que la température avoisinant zéro, le vent puissant et la neige qui tombait n’avait rien pour nous inciter à rouler davantage, mais ne nous ont pas empêché de visiter Cape Spear, le point le plus à l’est de l’Amérique.

Le lendemain matin (ou devrais-je dire au milieu de la nuit puisque le départ était à 4 h 30…), première envolée vers Halifax, où nous attendaient les deux versions de la Mercedes-Benz SLC. Nous avons donc lancé l’offensive sur les routes de la Nouvelle-Écosse au volant de la SLC43, la version vitaminée du petit roadster. La voiture s’est avérée agréable, mais il faut avouer que la randonnée sur autoroute n’était pas trop exigeante. En revanche, il a fallu faire appel à un camion escorte pour transporter nos valises, faute de place. Les 362 chevaux de la voiture étaient agréables, mais sincèrement pas si impressionnants.

Détour par Pictou et son traversier vers l’Île-du-Prince-Édouard, poutine au homard à Charlottetown (le Chip Shack est un incontournable), et changement de voiture : la SLC 300 affiche 241 chevaux, et elle sera notre prochaine monture. Du pont de la Confédération à Frédéricton, en passant par la spectaculaire baie de Fundy, la petite SLC a enfilé les virages avec un dynamisme et une légèreté qui fait passer la version 43 pour inutile. Le châssis, en revanche, a un peu souffert de la chaussée horrible et laissait entendre quelques craquements en fin de course.

Ottawa-Québec

Autre portion de la route, entre Ottawa et Québec. Cette fois, deux contrastes : la smart cabrio, qui s’est avérée finalement totalement stable sur autoroute malgré les vents latéraux diaboliques, et la SL550, un cabriolet de luxe qui nous a permis de rejoindre Joliette à Québec. 

La SL est évidemment un véhicule d’une autre classe : sa finition et sa puissance sont incomparables, mais sa lourdeur un peu moins agréable.

Quant à la smart (aux couleurs étranges de schtroumpf), bien que ses accélérations soient réticentes, elle se faufile avec charme partout. Sincèrement, elle a été ma redécouverte de l’opération. On quitte Québec, saut de puce à Toronto pour une nuit, avant de prendre la direction de Winnipeg!

Winnipeg-Régina

Si quelqu’un vous dit que les Prairies ne sont pas plates (au sens géographique du terme), contestez son jugement. Les routes sont longues, sans courbes ni relief, et les paysages sont d’une régularité consternante. Winnipeg est une jolie ville, Regina ne nous a pas laissés voir son plus beau visage, mais les Mercedes-Benz C300 et C43 qui nous y ont conduits sont probablement les deux voitures les plus équilibrées de la semaine.

Confortables, plus spacieuses (ce sont des 4 passagers), elles sont surtout maniables et capables de bien se comporter dans toutes les situations. C’est au volant de cette classe C que nous avons visité la ville de Portage La Prairie et sa canette de Coca Cola la plus grande du monde. On trouve parfois de ces choses en roulant…

Calgary-Edmonton

Court séjour en Alberta, où la grêle et les Rocheuses ont été à l’honneur. Merci à ma Classe S, car j’ai pu contrôler le dérapage sur autoroute provoqué par l’amoncellement de grêle sur la chaussée. Une situation qui n’a duré que quelques minutes, mais qui a permis à la spectaculaire S de prouver son savoir-faire. Sans doute la plus confortable de toutes les voitures de la randonnée.

Vancouver-Victoria

La dernière portion était la plus courte : seulement 211 kilomètres, pour compléter la boucle de 2 350 kilomètres et nous amener au mille 0 de la côte Ouest. Ici, c’est l’extrême, la C63 AMG S qui nous a menés du traversier à la capitale. Une puissance hors du commun, mais surtout une sonorité digne de mention.

La traversée du pays a pris 6 jours, 9 avions, 2 350 kilomètres, 8 véhicules différents. Nous avons vécu la neige, la pluie, le vent, la grêle et le soleil trop chaud (oui, j’aurais dû mettre de la crème solaire). Nous avons dormi quelques heures par nuit, et traversé 5 fuseaux horaires. Nous avons testé les voitures confortables (incluant des sièges massant, chauffants ou ventilés). Mais l’expérience valait le détour. En fait, je recommencerais dès la semaine prochaine, histoire de me reposer un peu!

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