L’attelage est un sport équestre qui demande beaucoup de précision et des années de pratique, a souligné M. Legault, 68 ans, avant sa compétition. « Tout est évalué à travers plusieurs épreuves, que ce soit la propreté, la qualité de l’attelage, le comportement des chevaux, leur action au trot et au pas, le commandement du conducteur, la beauté de la voiture ou encore l’apparence identique des chevaux », a-t-il enchaîné. À le voir maîtriser ses bêtes au moindre mouvement, c’est un art.
À l’époque, le mécanicien de formation regardaitles concours d’attelage dans les expositions avec son épouse et ses trois enfants. Après avoir acheté quatre chevaux, M. Legault s’est rapidement retrouvé de l’autre côté des estrades dans l’une de ces compétitions qu’il adorait observer. « C’est un gros défi parce que les chevaux doivent t’écouter à la lettre. Il faut les habituer ensemble, il faut savoir les positionner au meilleur endroit parce que certains sont mieux à gauche ou à droite, d’autres sont plus copains avec certains et il faut mettre le leader en avant par exemple », a-t-il noté.
Pendant plusieurs années, il pouvait faire jusqu’à dix compétitions durant l’été, dans lesquelles la famille Legault a mérité la première position à bien des endroits. Le sexagénaire s’est rendu jusqu’à 14 chevaux à son commandement alors qu’il devait manier 7 guides dans chaque main pour contrôler chacun d’eux. « C’est très rare ceux qui le font, on était les seuls de la compétition », a-t-il déclaré.
Avec le temps, son nombre de participations s’est essoufflé puisque plusieurs concours de la province se sont arrêtés à des fins monétaires ou de logistique. Le taux de participation a lui aussi chuté. « Ici à l’Expo, on était aux alentours de cinq équipes par race, mais cette semaine nous sommes huit pour les trois races confondues », a-t-il affirmé. Cependant, M. Legault est toujours aussi fébrile de revenir à l’Expo de Saint-Hyacinthe, là où les concours d’attelage connaissent une dimension supérieure.
Une famille unie par les chevaux
Bien que M. Legault soit le principal conducteur de la voiture lors des concours, sa famille ne se tient jamais bien loin. « Mes trois enfants ont rencontré leur conjoint ou leur conjointe à l’Expo quand on venait pour les concours et ils sont mariés aujourd’hui», a-t-il affirmé fièrement.
Pour lui, les concours vont bien au-delà de la victoire. « Pour faire ça encore aujourd’hui après tout ce temps, pour en prendre soin comme je le fais et me lever chaque matin pour eux, c’est parce que j’ai eu la piqûre tout de suite, c’est rendu un vrai passe-temps, c’est toujours une fierté de montrer nos chevaux », a-t-il lancé. Certains participants mettent des dizaines de milliers de dollars chaque année pour obtenir une première place, mais M. Legault participe dorénavant pour tout le plaisir que ça lui procure.
Les concours d’attelage se poursuivent jusqu’au 5 août sur le site de l’Exposition agricole. Pour tous les détails : www.expo-agricole.com.
Le Maskoutain René Legault participe aux concours d’attelage de l’Exposition agricole depuis près de 27 ans. Photo François Larivière | Le Courrier ©
Le Maskoutain René Legault participe aux concours d’attelage de l’Exposition agricole depuis près de 27 ans. Photo François Larivière | Le Courrier ©
À l’Exposition agricole de Saint-Hyacinthe, les concours d’attelage ont perdu de leur essor avec une participation réduite de moitié. Parmi les huit équipes restantes, le Maskoutain René Legault est un vétéran. Chaque année, il entraîne ses chevaux sur la piste équestre avec la même étincelle qu’il partage avec sa petite famille depuis près de 27 ans.